Ces dernières années, nous avons toujours eu une question en tête : devrions-nous obtenir une certification officielle, tel qu’un « label de qualité », pour nos activités, afin de justifier notre impact et la crédibilité de notre entreprise ? Et si oui, laquelle des nombreuses certifications existantes est la plus judicieuse pour nous ?

Aujourd’hui, nous sommes heureux d’annoncer que nous avons non seulement choisi de faire partie du réseau B Lab Europe, mais que nous avons officiellement obtenu la certification B Corp, avec un score de 106,6 ! Pourquoi avons-nous rejoint ce « mouvement » ? Que signifie ce score ? Que va-t-il se passer à partir de maintenant ?

Voici les arguments qui ont convaincu tous nos réfractaires en interne de se lancer dans le processus de certification.

1. Nous travaillons avec des agriculteurs certifiés BIO – cela signifie-t-il nécessairement que les agriculteurs non certifiés en BIO mettent en œuvre des pratiques conventionnelles ? Bien sûr que non. Mais nous pensons que la définition d’un ensemble de normes par une partie externe et la vérification de leur application ou non sont de bons moyens d’encourager le changement et la confiance à grande échelle, et cela s’applique également à nous. Si nous voulons développer notre révolution, nous avons besoin que les gens nous fassent confiance, et nous pensons que le fait qu’une partie externe examine nos pratiques nous aide à atteindre cet objectif.
   
   

2. Quel miroir voulons-nous regarder ? Nous avons tendance à comparer nos méthodes aux méthodes conventionnelles, à ce statu quo que nous voulons changer. Bien sûr, il existe d’autres grandes entreprises de l’industrie agroalimentaire dont nous nous inspirons mais il y a des domaines sur lesquels nous ne nous sommes peut-être pas concentrés jusqu’à présent, ou des challengers dans d’autres industries qui peuvent devenir de nouveaux phares pour la future version de CrowdFarming. Nous avons donc décidé de nous ouvrir à de nouvelles voies pour améliorer notre façon de travailler. 
   
   
   

3. Pourquoi pas après tout ? Pourquoi nous tournerions le dos à ce mouvement ? Pourquoi ne pas chercher à obtenir la certification B Corp ? Nous nous sommes posé ces questions et nous sommes arrivés à la conclusion que nous avions plus à gagner en faisant un exercice d’autocritique plutôt que de critiquer un mouvement qui a peut-être ses limites, mais qui encourage certainement une réflexion pertinente.
   
   

Nous avons donc décidé de nous lancer ! Pour être honnête, cela a été un long périple, mais nous y sommes finalement parvenus grâce à la collaboration de différentes équipes. 

Tout ce qui brille n’est pas de l’or

Nous partageons l’espace avec d’autres marques certifiées que nous admirons et d’autres que nous ne connaissons pas beaucoup, mais nous reconnaissons les efforts qu’elles ont accomplis pour en arriver là. Cependant, nous nous inquiétons que cette certification en laquelle nous avons décidé de croire devienne un outil de greenwashing au lieu d’un outil de transformation.

Il y a un grand nombre de décisions que B Lab doit prendre dans les années à venir et qui seront décisives pour que la certification devienne soit une référence (pour les entreprises et les consommateurs afin d’éclairer leurs décisions), soit un “outil de blanchiment” (pour continuer à faire des affaires comme d’habitude, mais sous une certification). 

Et maintenant ?


106,6 points, c’est bien ? Pour placer ce chiffre dans son contexte, le score maximum est de 200 (qu’aucune entreprise n’a encore réussi à atteindre) et la plupart des entreprises obtiennent un score compris entre 40 et 100. Pour obtenir la certification, il faut atteindre 80 points. Mais nous ne nous contenterons pas de cette bonne note. Nous avons passé le premier test, il est temps à présent de voir ce que la communauté B Lab a à offrir. 

• Nous voulons examiner nos résultats à la loupe, comprendre comment nous nous situons par rapport aux autres et par rapport aux objectifs de développement durable (ODD). Une fois l’évaluation finalisée, on peut commencer à se tester par rapport aux ODD grâce à une initiative développée avec le Pacte des Nations Unies.
• Choisir nos batailles et donner la priorité à ce que nous devons améliorer 
• Quel est notre rôle dans cette communauté B Lab maintenant que nous y faisons partie ? Nous voulons connaître sa dynamique et comprendre comment nous pouvons être utiles.

Pour conclure, B Corp n’est certainement pas notre objectif final. Après nos conversations avec eux, nous partageons leur vision de cette nouvelle aventure qui commence. Nous sommes fiers d’avoir fait l’effort d’aller jusqu’au bout du processus, et nous sommes maintenant en mesure de parler de notre expérience. Nous sommes impatients de voir où cette nouvelle étape nous mènera – à la fois pour CrowdFarming et pour le mouvement B Corp dans son ensemble. 

→ Pour en savoir plus, n’hésitez pas à visionner l’épisode du podcast What The Field?! où nous avons discuté de ces sujets avec Maria Correa, responsable de la communication et de l’engagement social chez B Lab Europe.