Gonzalo Úrculo, autor en CrowdFarming Blog https://www.crowdfarming.com/blog/de/author/urculo/ Alimentos ecológicos y de temporada directamente del agricultor Mon, 14 Apr 2025 10:43:00 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.0.1 https://www.crowdfarming.com/blog/wp-content/uploads/2022/03/favicon-new-16x16-1.webp Gonzalo Úrculo, autor en CrowdFarming Blog https://www.crowdfarming.com/blog/de/author/urculo/ 32 32 Bienvenue au printemps !  https://www.crowdfarming.com/blog/fr/bienvenue-au-printemps/ https://www.crowdfarming.com/blog/fr/bienvenue-au-printemps/#respond Thu, 03 Apr 2025 15:00:38 +0000 https://blog.cf-tech.link/blog/fr/?p=26050 Le printemps est arrivé ! Il s’agit probablement de la saison la plus belle, et certainement la plus critique pour la majorité des arbres fruitiers en Europe. À cette période, tout événement climatique a un impact décisif sur la quantité et la qualité des récoltes, plus qu’à n’importe quel autre moment de l’année.

Comment les événements climatiques du printemps affectent-ils les futures récoltes ?

Si les températures augmentent trop rapidement, l’excès de chaleur peut brûler les fleurs d’arbres fruitiers tels que l’amandier (Prunus dulcis), le cerisier (Prunus avium) et le poirier (Pyrus communis). Le dessèchement des fleurs nuit à la pollinisation et la formation des fruits, ce qui fait décliner la production.

À l’inverse, des températures trop basses peuvent être tout aussi néfastes. Les gelées tardives touchent des espèces comme le pêcher (Prunus persica), l’abricotier (Prunus armeniaca) et la vigne (Vitis vinifera), provoquant la nécrose des tissus floraux et la perte de la récolte. Dans les régions où ces gelées sont fréquentes au printemps, les agriculteurs doivent mettre en place des systèmes de protection, comme l’irrigation par aspersion ou l’utilisation de chaufferettes, pour limiter les dégâts.

De plus, des précipitations intenses peuvent avoir des conséquences négatives non seulement pour les arbres fruitiers, mais aussi pour les pollinisateurs. Une pluie abondante peut laver le nectar des fleurs, compliquant la collecte de nourriture pour les abeilles et autres insectes. Cela affecte non seulement la pollinisation des cultures, mais aussi la production de miel, puisque les abeilles domestiques (Apis mellifera) dépendent du nectar comme principale source d’énergie.

Cela dit, le plus grand danger pour nos champs en Europe ne vient pas de ces événements climatiques, mais bien de l’usage des pesticides de synthèse chimique.

Les pollinisateurs et l’agriculture biologique

En effet, le printemps est aussi une saison clé pour les pollinisateurs. En plus des abeilles et des bourdons (Bombus spp.), d’autres insectes comme les papillons (Lepidoptera), les syrphes (Syrphidae) et certaines espèces de coléoptères jouent un rôle essentiel dans la reproduction de nombreuses plantes cultivées et sauvages. Sans ces pollinisateurs, la production agricole serait gravement affectée, menaçant ainsi la sécurité alimentaire et la biodiversité.

Contrairement aux systèmes conventionnels qui utilisent des pesticides de synthèse chimique, l’agriculture biologique favorise des pratiques qui protègent ces insectes essentiels. Des études scientifiques ont montré que l’exposition aux pesticides néonicotinoïdes et autres intrants réduit la capacité d’orientation et le taux de survie des abeilles, contribuant à leur déclin mondial. À l’inverse, les cultures biologiques offrent un environnement plus sain en évitant ces substances toxiques et en encourageant la diversité florale.

Grâce aux adoptions, les agriculteurs peuvent obtenir un prix qui leur permet de pratiquer une agriculture biologique. Le système d’adoption leur permet de sécuriser un revenu fixe pour leur récolte tout en contribuant à la préservation des écosystèmes et de leurs pollinisateurs.


En vous souhaitant un beau printemps !

]]>
https://www.crowdfarming.com/blog/fr/bienvenue-au-printemps/feed/ 0
Lettre de Gonzalo, au revoir 2024 ! https://www.crowdfarming.com/blog/fr/lettre-de-gonzalo-au-revoir-2024/ https://www.crowdfarming.com/blog/fr/lettre-de-gonzalo-au-revoir-2024/#comments Wed, 15 Jan 2025 09:48:11 +0000 https://blog.cf-tech.link/blog/fr/?p=25550 Cher lecteur,

Il y a peu, chez CrowdFarming, nous avons célébré nos 7 ans d’existence, tout comme ma fille aînée, Sofía.

En 7 ans, riches en enseignements, nous sommes devenus le principal canal de vente pour les agriculteurs BIO en Europe. Nous avons commencé avec un simple site web permettant aux agriculteurs de créer un profil et de vendre leurs récoltes, soit par l’adoption de leurs arbres, soit en proposant des caisses individuelles.

Au fil du temps, nous avons élargi nos services pour mieux soutenir nos agriculteurs. Aujourd’hui, en plus du site web, nous les accompagnons dans la gestion logistique et la transition vers des pratiques agricoles BIO et régénératives sur leurs terres. Le circuit court s’impose comme un levier essentiel, encourageant un nombre croissant d’agriculteurs à se tourner vers le BIO, tout en leur garantissant un prix de vente qui couvre pleinement leurs coûts de production.

En réfléchissant aux points forts de l’année 2024, j’ai pris conscience que le circuit court ne se résumait pas simplement à éliminer les intermédiaires : il contribue à sensibiliser les consommateurs. Lorsqu’un client achète en supermarché, il est exposé à un marketing bien ficelé qui embellit la réalité et masque les véritables enjeux du monde agricole. En revanche, lorsqu’il choisit d’acheter directement auprès d’un agriculteur, il comprend mieux la valeur de son achat et réalise qu’un fruit n’a pas besoin d’être beau pour avoir bon goût.



J’ai voulu vous résumer les réussites, les échecs et les leçons qui ont marqué l’année 2024 :

  • (Positif) 47 nouveaux agriculteurs ont rejoint notre communauté, et 95 % de ceux déjà présents ont souhaité renouveler leur collaboration avec CrowdFarming. Au total, nous sommes déjà plus de 330 agriculteurs vendant leurs récoltes sans intermédiaire, avec 32 % d’entre nous considérés comme jeunes agriculteurs (– de 40 ans).
  • (Positif) Les 12 agriculteurs ayant rejoint notre programme de conversion à l’agriculture régénérative ont fourni leurs premiers résultats : en moyenne, la santé de leurs champs (sol, eau et biodiversité) s’est améliorée de 25 %.
  • (Négatif) Cet été, un organisme fongique (invisible à l’œil nu les premiers jours) a endommagé nos récoltes et provoqué un taux d’incidence de 4,5 % dans les livraisons de ces produits. Les fruits à noyaux sont ceux ayant été les plus impactés. Nous avons procédé à un remboursement de plus de 160 000 € auprès des consommateurs affectés ; perdre leur confiance a résonné en nous comme un échec, en particulier auprès de ceux pour qui cette commande était la première chez CrowdFarming. Ils n’ont jamais procédé à d’autres commandes.
  • (Positif) Grâce aux dons effectués à travers CrowdGiving, nous avons pu expédier 17 844 kilos de nourriture aux personnes impactées par les inondations dans la région de Valence (Espagne).
  • (Positif) Nous continuons de nous imposer comme la plus grande communauté d’agriculteurs engagés en circuit court en Europe. Cette année, nos ventes ont augmenté de 35 %, et nos 475 000 consommateurs nous ont permis de dépasser la barre des 2 000 000 de commandes. 
  • (Négatif) Nos principaux fournisseurs (services de transport et de communication) ont vu leurs tarifs augmenter, ce qui a engendré un manque de bénéfices ainsi qu’une perte de 3 000 000 € (ce qui ne nous a pas empêché de nous battre pour vous offrir des prix compétitifs toute l’année). 
  • (Positif) Nous sommes en bonne voie pour atteindre une masse critique de commandes qui nous permettra de générer une économie d’échelle, et donc de devenir une entreprise financièrement durable. Bien que nous ayons enregistré des pertes au cours de l’année, les mois de novembre et décembre ont affiché des résultats positifs. 
  • (Positif) L’abonnement à notre caisse de fruits BIO mensuelle, contenant des produits de saison issus de plusieurs agriculteurs, compte déjà plus de 35 000 abonnés, devenant ainsi l’abonnement leader du marché en Europe conçu par des agriculteurs BIO et locaux.

On vous souhaite une formidable récolte pour 2025 !

Gonzalo Úrculo, agriculteur et co-fondateur de CrowdFarming

]]>
https://www.crowdfarming.com/blog/fr/lettre-de-gonzalo-au-revoir-2024/feed/ 2
Transparence économique : combien l’agriculteur est-il payé ? https://www.crowdfarming.com/blog/fr/transparence-economique-combien-lagriculteur-est-il-paye/ https://www.crowdfarming.com/blog/fr/transparence-economique-combien-lagriculteur-est-il-paye/#comments Thu, 25 Apr 2024 16:31:17 +0000 https://blog.cf-tech.link/blog/fr/?p=23370 Depuis les débuts de CrowdFarming, beaucoup de choses ont changé, sauf une. Ce sont nos valeurs : Courage, Innovation, Durabilité et Humanité. Nous pensons que la transparence des prix s’inscrit dans chacune d’entre elles.

  • La transparence des prix est un acte courageux : nous sommes prêts à partager tous les détails et à recevoir vos commentaires et vos questions. Nous savons que c’est par cet échange que naît la prise de conscience.
  • La transparence des prix est une innovation : peu d’entreprises du secteur le font, et cette opacité bloque le progrès.
  • La transparence des prix est durable : il nous faut admettre que si les agriculteurs n’y trouvent pas leur compte financièrement, la transition durable est impossible.
  • La transparence des prix est avant tout une question d’humanité : nous sommes là pour rendre la chaîne d’approvisionnement agroalimentaire équitable. Pour cela, les agriculteurs doivent être reconnus et payés équitablement pour leur travail. 

Les questions suivantes vous ont peut-être déjà traversé l’esprit : « Avec CrowdFarming, combien l’agriculteur est-il payé ? Comment est calculé le prix des caisses ? Comment mon argent est-il distribué ? Combien gagne CrowdFarming ? ». Cet article va y répondre.

« 300 agriculteurs choisissent CrowdFarming comme canal de vente pour les avantages que cela représente pour leur entreprise et leur profession. Dans le cadre de CrowdFarming, ils fixent le prix et sont en mesure de proposer leurs produits aux consommateurs, établissant ainsi une relation directe de confiance et d’engagement. Il s’agit bien sûr d’un revenu équitable et durable, mais aussi d’une reconnaissance qui favorise l’amélioration ». 

Gonzalo Úrculo, cofondateur et agriculteur de CrowdFarming

Définition des prix dans les circuits conventionnels


Dans les circuits conventionnels (comme les supermarchés), les prix sont régis par la mécanique des produits de base, où les agriculteurs estiment le prix auquel ils pourront vendre leurs produits sur la base des prix de l’année précédente, sans tenir compte de l’incertitude entourant les facteurs externes qui affecteront la récolte de l’année en cours. Comme leurs revenus dépendent essentiellement du nombre de kilos produits, ils essaieront de maximiser la production à tout prix, souvent à l’aide de produits agrochimiques.

Lorsque la récolte est prête, il est temps de négocier le prix avec les intermédiaires et les supermarchés, à grand renfort de phrases telles que « l’augmentation des importations en provenance de Turquie, du Maroc ou du Chili a fait baisser les prix d’achat », alors que les produits continuent de mûrir et que le risque de tout perdre s’accroît. Ce ne sont pas des conditions de négociation équitables.

De plus, le supermarché fixe des normes pour les fruits qu’il achète (taille, calibre, restrictions de forme et soi-disant « perfection » globale), ce qui crée beaucoup de déchets pour l’agriculteur, qui n’est donc pas en mesure de vendre la totalité de sa récolte. L’agriculteur vend les fruits à des intermédiaires qui les revendent aux supermarchés, sans savoir où ils vont ni qui les achète. Un consommateur les prendra en rayon sans savoir qui, comment, quand et où ils ont été produits. Il en fera probablement quelque chose de délicieux, mais l’agriculteur ne le saura jamais. Le supermarché paiera ensuite l’agriculteur pour ses fruits jusqu’à 120 jours après la vente. 

Ce système défaillant et injuste, fondé sur la spéculation et l’instabilité, a une incidence directe sur le prix payé par les consommateurs (comme nous l’avons vu avec l’huile d’olive), sur le prix obtenu par les agriculteurs, sur la quantité de déchets alimentaires générés et même sur les impôts que nous payons : un tiers du budget de l’UE est utilisé pour faire fonctionner cette chaîne d’approvisionnement inefficace.   

Comment un agriculteur vend-il ses produits via CrowdFarming ?


La chose la plus importante à retenir de cet article est que, dans le cadre de CrowdFarming, l’agriculteur fixe ses prix en fonction de ses propres critères. Quel que soit le volume vendu, le pays de destination ou la volatilité du marché, l’agriculteur recevra le prix convenu par kilo et CrowdFarming assumera le reste des risques.  

  • CrowdFarming ajoute de la valeur en offrant tous les services nécessaires aux agriculteurs pour vendre leur récolte.  L’adhésion à la plateforme CrowdFarming est gratuite pour les agriculteurs, qui ne paient pas de frais. Nos services ne s’appliquent qu’en cas de vente et sont divisés en services logistiques, services de plateforme et services d’agronomie.

  • Le prix décidé par l’agriculteur au début de la saison reste fixe pour le reste de la saison, ce qui protège l’agriculteur des fluctuations et des spéculations du commerce conventionnel et lui permet d’avoir un plan financier beaucoup plus stable. Cette spéculation que l’on retrouve dans les circuits conventionnels peut pousser les agriculteurs à prolonger artificiellement la saison par le biais de chambres de maturation ou de chambres froides afin de gagner plus à des moments où la concurrence est moins forte.

Comment le prix final est-il défini ?


Une fois que l’agriculteur a fixé son propre prix, nous calculons le prix final qui apparaîtra sur la plateforme. 

Prix au kilo fixé par l’agriculteur, qu’il perçoit intégralement quelles que soient la quantité vendue et la destination.

+    22 % en moyenne calculée sur la base du prix de l’agriculteur, pour les services CrowdFarming. Pour promouvoir les adoptions, CrowdFarming réduit ces frais à 16 %. Pour les produits dont les coûts de production sont faibles, CrowdFarming facture jusqu’à 32 % pour pouvoir absorber les coûts fixes.

+    Coût de 1,5 € par transaction pour les méthodes de paiement sécurisées (carte de crédit, PayPal, SEPA, etc.) et les systèmes anti-fraude.

+    3 € par caisse pour la préparation et l’emballage, y compris les matériaux d’emballage recyclés, les lettres de remerciement et les étiquettes de transport.

+     25-30 % calculés sur la base du prix final à la consommation, pour le transport de la commande à l’adresse du domicile (en fonction du volume, de l’origine, de la destination, du fournisseur de transport).

+    TVA selon le pays de destination.

= Prix final payé par le consommateur dans le pays de destination. 

Ces pourcentages sont des moyennes de tous les produits offerts par CrowdFarming, c’est pourquoi ils peuvent varier si nous étudions un cas spécifique. Pour quelle raison ? Supposons que nous achetions 4 kg d’oranges ou 4 kg de fromage, et que les deux fassent exactement le même trajet. La seule différence est le prix d’origine fixé par l’agriculteur. Les coûts de transaction, de cueillette et de transport sont les mêmes, mais le prix pour l’agriculteur est inférieur pour les agrumes (parce qu’il coûte moins cher de produire un kilo d’oranges qu’un kilo de fromage) ; par conséquent, la part du prix final revenant à l’agriculteur pour les agrumes sera inférieure à celle que reçoit l’agriculteur vendant des produits laitiers.

En choisissant CrowdFarming comme canal de vente, quels services l’agriculteur reçoit-il ? 

La mission de CrowdFarming est d’offrir tous les services nécessaires pour permettre aux agriculteurs de se concentrer uniquement sur l’agriculture. Aujourd’hui, si un agriculteur veut vendre directement aux consommateurs, il doit non seulement s’occuper de l’agriculture, mais aussi de la commercialisation, de l’administration, de la logistique et de l’emballage, des finances, du service client, etc. Nous nous occupons donc de ces aspects de l’activité, afin que l’agriculteur puisse se concentrer sur la culture et la récolte de ses produits.  

Coûts de transport et efficacité incitative

En tant que consommateurs, il peut être facile de sous-estimer les implications de l’expédition de caisses CrowdFarming. Nos produits sont fragiles et sensibles, et il est très important pour nous que le voyage soit aussi rapide et efficace que possible. Cela, bien sûr, a un prix qui dépend du kilométrage parcouru et du volume. 

Compte tenu du contexte de l’année écoulée, les frais de transport sont devenus plus importants. Actuellement, nous payons environ 25 à 30 % du prix final aux entreprises de transport. 

Plus nous sommes efficaces (en calculant précisément les quantités et les ventes, en étudiant les meilleurs itinéraires à emprunter, en veillant à ce que les camions roulent au maximum de leur capacité, etc.), mieux c’est pour la planète. Cela nous aide aussi à réduire les coûts sur ce pourcentage. Si nous sommes en mesure de réduire le coût final, nous pouvons choisir de baisser le prix final pour augmenter les ventes ou d’améliorer nos marges afin d’investir dans le développement des équipes ou dans le marketing.

Les paiements sécurisés ont un prix

En ce qui concerne les services de paiement, nous payons généralement environ 2 % du prix final au prestataire de services de paiement (PayPal, Visa, Klarna, etc.). Au total, le coût financier peut être d’environ 3 % si nous incorporons les fraudes et les refus de paiement.

Cueillette et emballage

Cette partie du prix peut aller à l’agriculteur ou à CrowdFarming, en fonction de la personne qui prend en charge cette partie du processus. Nous nous sommes rendu compte que cela représentait beaucoup de travail pour l’agriculteur qui n’a souvent pas de ressources logistiques à la ferme pour les opérations de vente directe. Nous proposons donc également ces services par l’intermédiaire de nos propres plateformes logistiques (comme celle de Valence). CrowdFarming a permis d’aider les agriculteurs qui excellent dans la cueillette et l’emballage à fournir ce service à d’autres agriculteurs de la région.

En d’autres termes, si l’agriculteur se charge de la cueillette et de l’emballage, il reçoit une part du prix ; si CrowdFarming se charge de la cueillette et de l’emballage, c’est nous qui recevons une part du prix. 

Prix de l’avocat en détail


Bien que ces pourcentages semblent être des calculs simples, beaucoup de variables différentes affecteront le prix d’une commande de CrowdFarming, qu’il s’agisse d’une adoption ou de caisses individuelles, de la taille et du format de la caisse (abonnement, caisse mixte, etc.), du pays de destination (cela affecte les coûts de transport et les taxes). 

Encore une fois, et par souci de clarté, ce qui ne change en aucun cas, tout au long de la saison, c’est le prix au kilo que l’agriculteur a fixé au début de la saison et qu’il obtient. 

Pour essayer de rendre ces calculs plus tangibles, prenons un exemple concret d’une caisse et d’un parcours spécifiques. Dans ce cas, nous avons sélectionné une caisse de 4 kg d’avocats biologiques en provenance d’Espagne et à destination de l’Allemagne. 

Le prix final de cette caisse serait de 8,4 euros le kilo (ce qui équivaut à 33,64 euros au total pour la caisse).

1.   Prix fixé par l’agriculteur : 3,5 €/kg (42 % du prix à la consommation final)

2.   Cueillette et emballage : 1 €/kg (12 % du prix à la consommation final)
Comment cela est calculé [3 € environ par caisse préparée]

 3.  Services CrowdFarming : 0,7 €/kg (8 % du prix à la consommation final)
Comment cela est calculé [22 % du prix de l’agriculteur de 3,5 est égal à 0,7 €]

4.  Services de transport : 2,3 €/kg (27 % du prix à la consommation final)
Comment cela est calculé [27 % du prix final de 8,4 est égal à 2,3 €]

5.   Services de paiement sécurisé : 0,3 €/kg (4 % du prix à la consommation final)
[1,5 € environ par transaction]

6.   TVA : 0,6 €/kg (7 % du prix à la consommation final)

Il n’est pas toujours facile pour nous, consommateurs, de comprendre où va notre argent, mais ce savoir est essentiel. Les consommateurs sont un élément clé de la transition vers une chaîne d’approvisionnement alimentaire plus équitable et plus durable. Pour atteindre notre objectif de créer cette transition, nous encourageons les consommateurs (ou les consommateurs potentiels) à être conscients de la source de leurs aliments et de l’endroit où ils achètent. Toutefois, pour y parvenir, l’information doit être disponible ! 

Nous espérons que cet article vous aidera à comprendre où va l’argent pour chaque caisse de CrowdFarming. Si vous avez des questions ou des doutes, n’hésitez pas à les poser dans les commentaires ou à contacter notre service clientèle qui se fera un plaisir de vous aider !

« Pour moi, faire partie de CrowdFarming, c’est essayer de rompre avec le système et offrir la possibilité aux gens de se rapprocher des produits qu’ils consomment, de faire partie d’un collectif où nous essayons d’améliorer les circuits de vente et la terre grâce à l’agriculture régénérative. »

Agriculteur à CrowdFarming

]]>
https://www.crowdfarming.com/blog/fr/transparence-economique-combien-lagriculteur-est-il-paye/feed/ 8
Lettre de remerciement à la récolte de 2023 https://www.crowdfarming.com/blog/fr/lettre-de-remerciement-a-la-recolte-de-2023/ https://www.crowdfarming.com/blog/fr/lettre-de-remerciement-a-la-recolte-de-2023/#comments Mon, 15 Jan 2024 09:30:21 +0000 https://blog.cf-tech.link/blog/fr/?p=21979 En 2023, j’ai ressenti la peur pour la première fois depuis la création de CrowdFarming. En avril, nos producteurs d’oranges et d’avocats ont épuisé leurs récoltes bien plus tôt que prévu. Il ne s’agissait pas d’un cas isolé dans une seule ferme, mais d’un phénomène généralisé dans toutes les fermes du sud de l’Europe, y compris dans mon propre verger d’orangers à Valence. Les effets de la sécheresse ont été beaucoup plus importants que nous le pensions.

Nos agriculteurs ont souffert et nous aussi. En tant que jeune entreprise en pleine croissance, nous étions prêts à gérer une augmentation de 40 % des expéditions qui ne s’est jamais matérialisée, car il n’y avait tout simplement pas de produits à vendre. Cette pénurie n’a pas été ressentie par les supermarchés (nos concurrents) car ils ont fait venir des oranges et des avocats d’autres continents, mais nous, qui ne travaillons qu’avec des produits frais cultivés en Europe, nous nous sommes retrouvés à court de produits.

Nous avons traversé une période difficile et nous avons dû nous concentrer sur l’obtention de financements pour éviter de devoir prendre des mesures drastiques qui nous auraient obligés à arrêter des projets clés pour l’avenir.

Traverser des périodes difficiles est une chose à laquelle vous êtes exposé lorsque vous lancez un projet comme CrowdFarming, mais la source de ma peur était plus qu’une question financière. Il s’agissait davantage d’une crainte personnelle que d’une crainte commerciale : que se passerait-il si, en raison de la sécheresse, nos fermes n’étaient plus en mesure de produire les cultures que nous avions plantées ?

Adaptation au changement des conditions climatiques sur la ferme

Le climat idéal pour la culture des agrumes exige des zones avec une pluviométrie moyenne d’environ 500 millimètres par an et des températures maximales ne dépassant pas 38ºC. En 2023, les précipitations moyennes à Valence ont été de 340 millimètres (33 % de moins que la moyenne des 30 dernières années) et les températures ont dépassé 40 °C pendant plusieurs jours, ce qui a provoqué un stress thermique chez les orangers. Le stress thermique provoque (entre autres) que les orangers laissent tomber les fruits au sol parce qu’ils n’ont plus l’énergie nécessaire pour les maintenir.


Il est curieux de constater que certaines plantes en situation de stress sacrifient leurs fruits lorsqu’elles sentent que leur vie est en danger (orangers ou oliviers) et que d’autres peuvent même mourir en essayant de sauver leur propre récolte (comme les amandiers). 

Je crois que la peur est normale et que la clé est de ne pas la laisser nous envahir et nous dominer. Je crois aussi que le fait de vivre ces situations nous fait réagir et que ce n’est pas une coïncidence si, dans ces situations météorologiques défavorables, nous assistons à un boom des agriculteurs qui adoptent les principes de l’agriculture régénérative pour contrer les effets des faibles rendements dus à des causes climatiques.

L’une des principales choses que vous admettez en tant qu’agriculteur qui introduit des pratiques régénérative est que la nature est reine. L’agriculture ne consiste pas à transformer l’écosystème naturel de votre exploitation avec des produits chimiques, mais à veiller à ce que les ressources que vous prélevez sur l’écosystème pour produire des aliments soient naturellement régénérées à chaque cycle de culture : l’eau, le carbone, la flore et la faune.

Étapes importantes de l’année 2023


Au cours d’une année où le temps n’a pas été clément, les mauvaises décisions deviennent plus visibles. Lorsque le temps est clément, l’abondance des récoltes peut compenser nos erreurs, mais lorsqu’il pleut à peine ce qu’il faut, toute mauvaise décision ou inefficacité logistique devient coûteuse.

Au cours de la dernière partie de l’année, nous avons réussi à améliorer considérablement notre service logistique en soutenant notre communauté agricole dans la préparation des commandes, réduisant ainsi les incidents et les retards dans les livraisons.

  • (Positif) 52 nouveaux agriculteurs nous ont rejoints et plus de 90 % de ceux qui étaient déjà avec nous ont renouvelé leur contrat. Au total, nous sommes déjà 283 agriculteurs à vendre nos récoltes sans intermédiaires, dont plus de 40 % sont de jeunes agriculteurs.
  • (Positif) Nous avons déjà 27 agriculteurs qui appliquent des techniques d’agriculture régénérative et qui mesurent les résultats afin de pouvoir convaincre d’autres agriculteurs en Europe d’opter pour l’agriculture biologique qui régénère les écosystèmes.
  • (Négatif) L’absence de prévision des récoltes a entraîné le remboursement de nombreux projets et nous n’avons pas bien géré la communication.
  • (Positif) 10 agriculteurs ont pu obtenir le label biologique sans problèmes financiers grâce à la sécurité de la vente de la récolte à un prix équitable pour les adoptions.
  • (Négatif) Le temps de réponse à nos clients par courrier électronique a été supérieur à 5 jours au cours de la dernière partie de l’année.
  • (Positif) Nous avons lancé un abonnement à une boîte de fruits biologiques de saison composée de produits provenant de differents agriculteurs, qui s’avère être un succès.

Le défi pour 2024

En 2024, nous avons le plus grand défi de l’histoire de CrowdFarming à ce jour : prouver que l’agriculture biologique régénérative est économiquement viable pour les agriculteurs et la société grâce à la vente directe. 

Plus les gens achètent directement aux agriculteurs, plus ces derniers auront de revenus à investir dans la mise en œuvre de pratiques agricoles biologiques et régénératives dans leurs exploitations.

« Mais Gonzalo, l’agriculture biologique ne permet pas de nourrir la population, car les rendements à l’hectare sont plus faibles.”

C’est le plus grand mensonge de l’industrie des engrais chimiques. Je vous donne donc des arguments pour que vous puissiez le réfuter la prochaine fois que vous l’entendrez :

Premièrement, En Europe, un tiers (⅓) de la nourriture produite est gaspillée. Nous vivons dans une société d’abondance et les herbicides et engrais chimiques de synthèse ont permis de produire des aliments pas chers à un coût environnemental élevé. Si vous vivez en Europe, vous devriez vous préoccuper davantage de la perte de fertilité naturelle des sols agricoles que du manque de nourriture. 

Deuxièmement, l’agriculture biologique régénérative est un domaine qui fait l’objet de nombreuses recherches et qui présente un énorme déficit d’innovation. La société scientifique met au point des méthodes de travail qui ne tiennent pas seulement compte des rendements à l’hectare, mais qui n’endommagent pas non plus l’écosystème où elles sont appliquées.

Troisièmement, plus la consommation de produits biologiques augmentera, plus cela encouragera les agriculteurs à se lancer dans l’agriculture biologique, mais aussi plus cela mobilisera de capitaux vers les entreprises qui innovent dans ces domaines.

L’Europe s’est fixé comme objectif d’avoir 25 % de champs cultivés en bio d’ici 2030. Personnellement, je pense que ce n’est pas suffisant, mais il faut bien commencer quelque part. Le dernier chiffre officiel pour 2021 indique que nous sommes à 9,9 %, aujourd’hui nous estimons que nous serons entre 11 et 12 %. 

Il nous reste 6 ans pour doubler la surface cultivée en bio. Depuis CrowdFarming, nous relevons ce défi qui nous pousse à donner le meilleur de nous-mêmes. 

Bonne récolte 2024 !

]]>
https://www.crowdfarming.com/blog/fr/lettre-de-remerciement-a-la-recolte-de-2023/feed/ 108
Que dois-je planter ? https://www.crowdfarming.com/blog/fr/que-dois-je-planter/ https://www.crowdfarming.com/blog/fr/que-dois-je-planter/#respond Fri, 16 Jun 2023 11:12:30 +0000 https://blog.cf-tech.link/blog/fr/?p=19019 C’est la question à un million de dollars que se pose tout agriculteur lorsqu’il décide de lancer une nouvelle culture. Dans un monde idéal où la préservation des écosystèmes primerait sur les avantages économiques à court ou moyen terme, la réponse serait simple : nous devrions planter la culture qui convient le mieux et qui modifie le moins l’écosystème dans lequel nous allons la pratiquer.

Un écosystème est un espace ou zone géographique où une communauté biologique (plantes, animaux et organismes) coexiste avec des composants abiotiques (composants chimiques et physiques non vivants de l’environnement tels que l’eau, la température, l’air, le sol, l’humidité ou les nutriments).

Le premier obstacle qui entrave cette réponse supposée facile est que, dans de nombreux cas, ce qui convient le mieux à l’écosystème n’est pas toujours rentable sur le plan commercial pour l’agriculteur. 

Le deuxième obstacle est que les écosystèmes évoluent avec le temps. Il peut s’écouler plusieurs années entre le moment où un arbre est planté et celui où il commence à porter des fruits, et durant cette période, l’équilibre de l’écosystème peut être modifié : des étés plus longs, des pluies moins abondantes ou l’apparition de nouveaux parasites ne sont que quelques exemples ce ce qui peut arriver. 


La réponse devient alors encore plus complexe : l’agriculteur doit choisir de planter un produit qui sera commercialement viable et adapté à un écosystème composé de nombreux éléments susceptibles de changer. 

Le troisième obstacle est celui des tendances de consommation promues par les supermarchés. Un nouveau fruit exotique, un citron rouge ou une fraise blanche peuvent modifier les habitudes de consommation d’une année à l’autre au détriment de la demande de produits plus classiques. 

Trouver la bonne réponse devient une vraie loterie : les agriculteurs doivent choisir un produit qui est commercialement rentable, qui sera consommé pendant des décennies et qui peut s’adapter à un écosystème changeant.

Notre système alimentaire repose sur des agriculteurs cultivant à l’aveugle, sans savoir ce qu’ils produiront, le prix qu’ils recevront pour leurs produits ou encore si la demande sera suffisante.

]]>
https://www.crowdfarming.com/blog/fr/que-dois-je-planter/feed/ 0
Lettre à l’année 2022 https://www.crowdfarming.com/blog/fr/lettre-a-lannee-2022/ https://www.crowdfarming.com/blog/fr/lettre-a-lannee-2022/#comments Tue, 17 Jan 2023 21:45:58 +0000 https://blog.cf-tech.link/blog/fr/?p=17665 Cette année 2022 s’est terminée par une nouvelle étonnante :  la consommation d’aliments BIO en Europe a diminué. Les analystes attribuent ce phénomène au fait qu’en période d’inflation accrue, les ventes d’aliments ultra-transformés augmentent et celles des produits biologiques diminuent. Comment est-il possible que la société européenne ne puisse pas s’offrir une alimentation saine et biologique en raison de contraintes financières ?

Nous savons que l’agriculture biologique est l’un des moyens les plus puissants pour créer des emplois et lutter contre le changement climatique. Selon les données de l’Union européenne, l’utilisation prolongée de pesticides et d’engrais de synthèse dégrade de 60 à 70 % nos sols agricoles.

Comment se fait-il que la consommation d’aliments biologiques cultivés en Europe ne soit pas davantage encouragée (par quelque mesure que ce soit) ? Je ne trouve pas d’explication à cela. D’autant plus que je pense qu’il existe des mesures simples qui pourraient avoir beaucoup d’impact, comme par exemple de ne pas taxer les aliments biologiques avec la même TVA que les produits non-biologiques.Une autre mesure pourrait être de s’abstenir d’importer des aliments d’autres pays tant que ceux cultivés localement n’ont pas encore été consommés. Tout cela pourrait avoir un très grand impact.

Cela m’attriste de penser aux conséquences : une baisse de la consommation mettra fin à la tendance actuelle des agriculteurs qui se convertissent à l’agriculture biologique. Pire encore, certains de ceux qui ont récemment fait la transition vont devoir revenir à l’utilisation de pesticides synthétiques qui détruisent nos écosystèmes. De plus, la transition vers l’agriculture biologique en Europe a coïncidé avec un changement générationnel dans l’agriculture, et cette baisse risque de décourager les jeunes producteurs (l’âge moyen des agriculteurs pratiquant l’agriculture biologique est de 48 ans et celui de ceux qui cultivent de manière conventionnelle est de 64 ans).

J’aimerais cependant que cette nouvelle année transforme cette déception en motivation ! Il y a de nombreuses actions que CrowdFarming peut mettre en place pour aider à inverser la situation, et l’une d’entre elles est nos efforts en termes de sensibilisation de la société (agriculteurs et consommateurs) aux avantages environnementaux, sociaux et économiques de l’agriculture biologique.


Nous devons, nous voulons et nous pouvons faire en sorte que l’agriculture en Europe soit synonyme de respect de l’environnement, de prix justes et d’emplois de qualité.

Qu’avons-nous accompli en 2022 ?

Nous avons lancé notre podcast What The Field?! pour discuter de la durabilité de la chaîne d’approvisionnement alimentaire avec des experts, de manière didactique et transparente. Ce podcast est devenu l’un de mes passe-temps favoris. C’est l’excuse parfaite pour rencontrer des personnes extraordinaires et les inviter à échanger avec nous afin d’appliquer les enseignements acquis avec CrowdFarming.

En termes de fonctionnalité, le dernier trimestre de l’année a été très chargé sur notre site web. Nous voulions absolument donner la possibilité à nos CrowdFarmers (consommateurs de la plateforme) d’avoir l’option d’offrir des adoptions ( et nous l’avons fait !). Pour le moment, vous pouvez offrir comme cadeau une adoption pour le temps d’une saison de récolte. Cette année, nous apporterons des améliorations afin que, par exemple, vous puissiez inclure les frais d’expédition dans le cadeau. 

Nous avons également introduit la possibilité de passer des commandes groupées. De cette façon, vous pouvez partager l’achat d’une caisse avec plusieurs personnes et économiser ainsi sur le coût environnemental et économique du transport.

Nous sommes très fiers de ces améliorations, mais c’est aussi le moment d’analyser nos échecs et voir comment nous pouvons les éviter. Nous souhaitons également vous remercier pour votre patience si jamais vous avez rencontré des problèmes avec l’une de vos commandes. 

Où avons-nous échoué ?

  1. Nous avons rencontré quelques problèmes logistiques mais nous nous sommes tout de même bien améliorés par rapport à l’année dernière, mais nous devons continuer à progresser. Nous avons livré 70 % des commandes à temps (contre 64 % l’année dernière). 
  2. L’été dernier, nous avons fait quelques essais pour essayer de vendre des fruits d’été mais pour des raisons d’emballage et de transport réfrigéré, nous ne disposions pas encore d’une solution fiable pour vous envoyer ce type de fruits. Nous espérons que cet été nous pourrons vous proposer des pêches, des abricots, des  prunes, etc. et qu’ils arriveront en bon état.
  3. Notre nouvelle application a connu quelques problèmes techniques mais le mois dernier nous avons mis en place de nombreuses améliorations ! Si vous ne l’avez pas encore, n’hésitez pas à la télécharger afin de pouvoir passer vos commandes plus rapidement.

Une vision optimiste pour 2023

Bien que les données sur la consommation biologique de l’année dernière n’aient pas été réjouissantes, celles concernant la vente directe si : nous sommes un marché de niche mais avec une communauté très engagée.


En cinq ans, seuls 3 agriculteurs (sur plus de 290) ont jeté l’éponge et abandonné la vente directe. Les autres sont toujours à nos côtés et avec plus d’enthousiasme que jamais. 

Très belle année 2023 !

]]>
https://www.crowdfarming.com/blog/fr/lettre-a-lannee-2022/feed/ 154
Nous ne sommes pas une entreprise centrée sur le consommateur https://www.crowdfarming.com/blog/fr/nous-ne-sommes-pas-une-entreprise-centree-sur-le-consommateur/ https://www.crowdfarming.com/blog/fr/nous-ne-sommes-pas-une-entreprise-centree-sur-le-consommateur/#respond Thu, 08 Sep 2022 12:36:00 +0000 http://blog.cf-tech.link/blog/?p=16179 Apparemment, la pire chose que vous pouvez dire à vos collaborateurs, investisseurs ou clients lorsque vous dirigez une entreprise, c’est que vous n’êtes pas axé sur les consommateurs. Les entreprises (surtout celles qui vendent en ligne) ont l’obsession de satisfaire le consommateur à tout prix. Dans ces grandes entreprises, des esprits brillants mettent en place des techniques pour maximiser le confort du consommateur. Mais cette limite a longtemps été dépassée lorsque les entreprises ont mis de côté l’impact environnemental que pouvait avoir cette course effrénée à la vente à tout prix.

Qu’est-ce qu’une entreprise centrée sur le consommateur ?

Une entreprise centrée sur le consommateur oriente toutes ses stratégies commerciales sur le confort du consommateur, afin de générer davantage de ventes. Par exemple : réduire le délai de livraison sans tenir compte de l’impact environnemental ou encore proposer de multiples promotions qui finiront par avoir un impact sur le prix que reçoit l’agriculteur. 

Nous avons décidé de ne pas gérer notre entreprise en fonction des tendances, des résultats d’enquêtes ou encore des stratégies marketing sorties des écoles de commerce. Ne nous méprenez pas pour autant, nous prenons très au sérieux les besoins de nos consommateurs qui sont un élément clé de notre quotidien, mais qui ne doivent pas être les seuls facteurs qui nous animent au quotidien. 

Notre vision

Notre vision est de concevoir la chaîne d’approvisionnement alimentaire la plus durable au monde. Nous voulons construire un système qui permette aux agriculteurs en BIO de fixer eux-mêmes leurs prix et de vendre directement aux consommateurs finaux. Pour atteindre cet objectif, nous devons pondérer nos décisions et prendre également en compte l’environnement et les agriculteurs. En effet, ce sont des piliers majeurs de notre activité, au même titre que les consommateurs. 

Au cours de la dernière décennie, les acteurs traditionnels de l’industrie alimentaire ont habitué le consommateur à certaines exigences, que nous avons écartées de notre modèle de vente directe afin de nous assurer que celui-ci reste durable : pas de livraisons instantanées, pas de prix au rabais, pas de quantités absurdes d’emballages pour de petites quantités d’aliments. En d’autres termes, si nous ne pensons qu’à la recherche de satisfaction à court terme, personne ne gagne sur le long terme et cela se fait au détriment du développement durable.

Qu’est-ce qu’une entreprise centrée sur sa mission ?

Satisfaire le consommateur ne doit pas signifier que les entreprises doivent être prêtes à faire n’importe quoi, quel qu’en soit le coût environnemental ou social. C’est pourquoi nous avons choisi d’être une entreprise centrée sur sa mission, dans laquelle l’environnement, les consommateurs et les agriculteurs sont tous nos « clients ».

Le bien-être des agriculteurs et le respect de la nature sont en jeu si nous ne changeons pas les choses dès maintenant. Des prix artificiellement bas étouffent l’économie rurale et obligent les agriculteurs à prendre des décisions basées uniquement sur la productivité. Cela finit par nuire à la qualité des produits et à l’écosystème dans lequel ils opèrent. Le mouvement courant qui consiste à importer des aliments de pays lointains finit par avoir un prix élevé en termes de conditions sociales et d’empreinte carbone.

Nous ne sommes pas enclins à participer au jeu où les entreprises se contentent de vendre aux consommateurs et laissent les gouvernements ou les ONG s’occuper de l’environnement et de la justice sociale. Prenons soin de notre avenir tous ensemble ! 

Notre engagement centré sur notre mission 

Des décisions axées sur l’environnement

  1. Nous ne proposons pas de livraison le jour même. Lorsque vous cliquez sur le bouton « acheter » de notre site web, vos fruits sont encore suspendus à l’arbre et ne sont pas en attente dans la chambre froide d’un entrepôt. Ils sont ensuite expédiés à une date précise et planifiée à l’avance, en même temps que de nombreuses autres commandes ayant la même destination, afin d’éviter le transport à vide. 
  1. Nous voulons que nos produits soient le plus naturels possible : c’est-à-dire sans l’utilisation de pesticides de synthèse et pas de traitement post-récolte comme par exemple les fongicides ou la cire.
  1. Nous essayons d’éviter les déchets d’emballage inutiles. Nous évitons les couches d’emballage inutiles, expédions la plupart de nos produits dans une simple caisse en carton recyclé et ne vendons pas de portions individuelles.

Des décisions centrées sur l’agriculteur

  1. Nos agriculteurs fixent leurs propres prix. Cela semble évident, mais de nos jours, les agriculteurs n’ont aucune influence sur leurs prix de vente car ce sont les supermarchés qui décident de celui-ci. Sur la base de ce prix, les supermarchés déduisent leurs coûts et leur marge et paient le distributeur. Le distributeur déduit la même chose et paie le producteur. Le producteur reçoit ce qui reste après avoir soustrait du prix de vente tous les coûts et marges des autres acteurs de la chaîne d’approvisionnement traditionnelle. 
  1. Nos agriculteurs sont en mesure de vendre leurs produits à l’avance pour éviter le gaspillage alimentaire. Notre modèle d’adoption permet aux agriculteurs de connaître la future demande de leurs produits à un prix garanti et leur offre une stabilité financière ainsi que la possibilité de mieux planifier leurs récoltes.
  2. Nous promouvons la qualité des produits de nos agriculteurs : nous ne vendons pas de produits standardisés, les agriculteurs différencient leurs prix en fonction de leurs coûts réels. Ils peuvent ainsi cultiver de manière durable et se concentrer sur la qualité plutôt que sur la quantité, sur le biologique plutôt que sur le conventionnel.

Gonzalo Urculo


Gonzalo Úrculo

Cofondateur et PDG de CrowdFarming

]]>
https://www.crowdfarming.com/blog/fr/nous-ne-sommes-pas-une-entreprise-centree-sur-le-consommateur/feed/ 0
La controverse sur l’agriculture régénératrice https://www.crowdfarming.com/blog/fr/la-controverse-sur-lagriculture-regeneratrice/ https://www.crowdfarming.com/blog/fr/la-controverse-sur-lagriculture-regeneratrice/#respond Fri, 02 Sep 2022 11:36:00 +0000 http://blog.cf-tech.link/blog/?p=16060 La définition de l’agriculture régénératrice fait l’objet d’un débat permanent : ce qu’elle est et ce qu’elle n’est pas. Chez CrowdFarming, nous avons décidé de nous positionner en la soutenant car c’est une méthode qui adhère aux principes de durabilité que nous défendons. 

L’agriculture régénératrice est-elle nécessairement biologique ?

En Europe, il existe des agriculteurs qui utilisent des pesticides de synthèse afin de régénérer la terre. Nous défendons le fait qu’avoir une certification d’agriculture biologique est une condition indispensable pour être considéré comme un agriculteur régénérateur. Il faut que les pratiques de l’agriculteur s’alignent sur la philosophie de régénération des ressources naturelles. 

L’agriculture régénératrice est-elle meilleure que l’agriculture biologique ?

L’agriculture régénératrice est, selon nous, complémentaire à l’agriculture biologique. En réalité, elles ne peuvent pas être comparées. Sachez que si l’agriculture biologique est un label officiellement reconnu dans l’Union européenne, l’agriculture régénératrice, quant à elle, ne l’est pas.

Les techniques d’agriculture régénératrice visent à régénérer les ressources naturelles de l’environnement où les cultures se trouvent. Par exemple, l’agriculture biologique ne détermine pas forcément ce qu’il faut faire si le niveau d’eau du puits d’une exploitation baisse chaque année. Les pratiques régénératrices chercheront des moyens de maintenir ou d’élever la nappe phréatique et de retenir l’eau.

L’agriculture biologique ne réglemente pas la fréquence à laquelle le sol doit être labouré ni la nécessité de planter des plantes aromatiques pour attirer des pollinisateurs. Ce sont des pratiques coûteuses que les agriculteurs pratiquant la régénération développent dans le but de reconstruire leurs écosystèmes.


L’agriculture conventionnelle rend-elle les exploitations agricoles moins fertiles ?

Nous savons qu’il s’agit d’une question sensible. Sans vouloir offenser aucun agriculteur, notre objectif principal est de transformer l’industrie agroalimentaire, et c’est pour cela que nous avons fondé CrowdFarming.

L’agriculture conventionnelle se définit comme une agriculture qui cultive les champs en utilisant des pesticides de synthèse. Bien que tous les pesticides utilisés pour éradiquer les mauvaises herbes ou exterminer les parasites ne causent pas les mêmes dégâts, leur utilisation a un effet néfaste sur la biodiversité. Chaque fois que des produits agrochimiques sont appliqués, ce n’est pas seulement le ravageur qui est en danger, mais également le reste de la faune vivant dans les champs. Et lorsque des herbicides sont appliqués pour éliminer les plantes qui poussent spontanément, la fertilité du sol diminue.

Nous sommes conscients des raisons qui justifient l’utilisation des pesticides synthétiques, notamment les motivations économiques, de productivité ou d’esthétique des cultures. Cependant, ces justifications privilégient l’impact économique plutôt que l’impact environnemental.

Nous avons voulu prendre position contre les pesticides chimiques de synthèse tout en favorisant l’amélioration des revenus des agriculteurs. L’objectif est de parvenir à une production équilibrée, en tenant compte de la régénération des ressources naturelles, tout en veillant à ce que les agriculteurs reçoivent un prix juste. Il est temps d’arrêter de produire le plus possible et à n’importe quel prix.

]]>
https://www.crowdfarming.com/blog/fr/la-controverse-sur-lagriculture-regeneratrice/feed/ 0
Transparence économique https://www.crowdfarming.com/blog/fr/transparence-economique/ https://www.crowdfarming.com/blog/fr/transparence-economique/#comments Fri, 22 Apr 2022 11:36:52 +0000 http://blog.cf-tech.link/?p=5294 Derrière chaque projet de CrowdFarming se cache un producteur ou un groupe de producteurs. Combien gagnent-ils ? Quelle est la part de CrowdFarming ? Quels services et garanties offrons-nous ? Comment les prix sont-ils établis ?

« La désintermédiation favorise l’agriculture biologique. Ce sont deux concepts différents, mais nous avons constaté que l’un renforce l’autre. Grâce à la vente directe, nous avons pu créer une entreprise agricole rentable qui permet à plus de 50 familles de vivre de l’agriculture biologique ». 

Gonzalo Úrculo, agriculteur et cofondateur de CrowdFarming.

Illustration d'un canal de vente directe entre un consommateur et un agriculteur et un canal de vente avec des intermédiraires (supermarché et distributeur)


Les agriculteurs utilisent la plateforme de Crowdfarming pour se lancer dans la vente directe de leurs aliments. Notre équipe les aide dans cinq domaines : créer leur profil, faire connaître leurs produits, développer des emballages éco-responsables, gérer le service client et assurer les expéditions.

Le prix de vente de base est fixé par l’agriculteur. Les services de Crowdfarming et la TVA sont ensuite ajoutés à ce prix, en fonction du pays de destination. En déduisant cette TVA, voici ce que chaque partie reçoit :

  • 50% pour l’agriculteur, pour la culture et la récolte du produit
  • 25% pour le transporteur 
  • 22% pour CrowdFarming et les cinq services mentionnés ci-dessus
  • 3% de commission pour les méthodes de paiement (carte de crédit, paypal, sepa, etc)

Note : notre marge de 22 % est une moyenne annuelle. Pour les adoptions, notre marge est de 16 % et pour la vente de caisses individuelles, notre marge peut atteindre 32 %. En encourageant les adoptions, nous faisons en sorte que les agriculteurs puissent garantir la vente de leur récolte et avoir une meilleure vision de leurs revenus. 

Les économies réalisées sur les adoptions sont liées aux gains en termes de marketing, en raison de la fidélité des CrowdFarmers, et des économies de transport dues à une gestion plus efficace.

Comment garantir des prix justes ?

En permettant à l’agriculteur de fixer ses prix sur la base de ses coûts réels et, parallèlement, en simplifiant la chaîne d’approvisionnement afin que le prix de vente reste compétitif pour le consommateur.

Chez CrowdFarming, nous sommes contre la fixation d’un prix fixe pour les denrées alimentaires (produits de base) auquel les agriculteurs seraient obligés de s’aligner. Le prix juste d’un produit est celui qui reflète son caractère unique en fonction du pays d’origine, de la qualité de l’emploi qu’il génère, de la méthode agricole utilisée et de l’emballage.


Garantie de CrowdFarming

Les agriculteurs et l’équipe de CrowdFarming assument le risque de tout incident qui pourrait survenir lors de votre expérience d’achat. Si le produit que vous recevez n’arrive pas en bon état, nous vous proposerons de vous l’envoyer à nouveau ou d’effectuer un remboursement proportionnel adéquat.



]]>
https://www.crowdfarming.com/blog/fr/transparence-economique/feed/ 12
Lettre de remerciement pour les récoltes de 2021 https://www.crowdfarming.com/blog/fr/lettre-de-remerciement-pour-les-recoltes-de-2021/ https://www.crowdfarming.com/blog/fr/lettre-de-remerciement-pour-les-recoltes-de-2021/#respond Tue, 18 Jan 2022 12:20:51 +0000 http://blog.cf-tech.link/?p=5332 Nous nous souviendrons de 2021 comme l’année où nous avons atteint plusieurs objectifs, qui étaient cependant difficiles à imaginer lorsque nous avons commencé cette aventure. Pour la première fois, nous avons atteint des chiffres qui représentent beaucoup plus que de simples numéros. Nous avons dépassé les 100 employés, les 1 000 kg de café consommé par l’équipe, les 100 000 arbres adoptés, le million de commandes effectuées et les 10M de kilos de fruits biologiques vendus sans intermédiaire.

CrowdFarming 2021


Les raisons pour lesquelles nous pouvons être fiers : 

  • 77 nouveaux agriculteurs européens ont rejoint la vente directe de produits biologiques.

  • Lancement de notre première application mobile et introduction de PayPal comme méthode de paiement.

  • 86 personnes ont rejoint notre équipe et nous avons terminé l’année avec un total de 136 collaborateurs et 15 nationalités, avec un âge moyen de 32 ans.

  • 9 membres de l’équipe ont eu un enfant en 2021 (dont moi-même !).

Pour répondre à cette croissance, nous avons déménagé dans un bureau plus grand, avec plus d’espace afin de pouvoir travailler en équipe. En moyenne, nos équipes ont passé 2,5 jours par semaine au bureau et le reste en télétravail. 

Cet été, nous avons été vraiment surpris lorsque nous avons reçu un appel de la Chambre de Commerce pour nous annoncer que nous avions remporté le prix de la meilleure PME de l’année de la Communauté de Madrid ! 

Les points que nous voulons améliorer pour éviter les erreurs 

  • Au cours des mois de décembre et janvier, nous avons eu un pic d’e-mails que nous n’avons pas réussi à toujours traiter dans les temps. Le délai de réponse à vos courriels est monté en flèche. Pour résoudre ce problème, nous venons d’intégrer un nouveau logiciel de gestion qui, nous l’espérons, nous permettra de réduire les délais de réponse à moins de trois jours. En outre, nous pouvons également vous offrir une réponse immédiate et personnalisée via les appels téléphoniques.

  • 1,86% des commandes ont rencontré un problème. Cela signifie que sur 100 envois, près de deux d’entre eux ont fait face à un incident, aussi mineur soit-il. C’est un chiffre qui nous préoccupe et nous travaillons main dans la main avec les agriculteurs pour améliorer la qualité des envois. Tous les agriculteurs n’ont pas la même expérience face à la vente directe, car ils vendaient auparavant via un intermédiaire et ils n’étaient pas chargés de préparer les envois.

Lorsque vous commandez des produits biologiques frais, vous devez accepter que des incidents puissent avoir lieu, mais notre objectif est de les réduire à moins de 1%. À ce jour, tous les incidents survenus en 2021 ont été résolus. 

Des projets agricoles qui ont un impact positif sur l’environnement

L’aide que nous apportons aux agriculteurs ne se limite pas à la vente de leurs récoltes sans avoir recours à des intermédiaires. Cette année, nous nous sommes penchés sur deux projets à caractère social et écologique :

Notre projet de conversion se traduit par le soutien commercial et technique apporté aux agriculteurs qui souhaitent cultiver leurs champs de manière biologique. Les agriculteurs qui affichent le symbole “en conversion » sur leur page ont déjà commencé à cultiver de manière biologique et travaillent à l’obtention de la certification européenne.

Tropiterranean est un mouvement agricole européen lancé par des producteurs de fruits tropicaux biologiques (avocats, mangues, papayes et chérimoles

). L’objectif de cette initiative est de faire prendre conscience sur les enjeux autour de l’utilisation de l’eau des fruits tropicaux cultivés en Europe et de protéger ces régions qui ont un climat idéal pour leur production à long terme.

En moins de deux ans, nous avons réussi à faire en sorte que la moitié de la production d’avocats et de mangues biologiques cultivés en Andalousie rejoigne le mouvement Tropiterranean (496 hectares).

De plus, en novembre, nous avons constitué une équipe Impact & Sustainability, qui nous permettra de divulguer des informations telles que la quantité de carbone fixée par les adoptions d’arbres ou encore le nombre d’emplois qu’elles génèrent.

Merci de nous avoir rejoints en 2021 ! Nous vous promettons de mettre tout en œuvre pour rendre les récoltes de 2022 encore meilleures.

Bonne récolte !

Gonzalo Úrculo, agriculteur et cofondateur de CrowdFarming

]]>
https://www.crowdfarming.com/blog/fr/lettre-de-remerciement-pour-les-recoltes-de-2021/feed/ 0