Agriculture biologique et durable | CrowdFarming Blog https://blog.cf-tech.link/blog/es/categorie/agriculture-durable/ Alimentos ecológicos y de temporada directamente del agricultor Tue, 10 Jun 2025 07:36:54 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.0.1 https://www.crowdfarming.com/blog/wp-content/uploads/2022/03/favicon-new-16x16-1.webp Agriculture biologique et durable | CrowdFarming Blog https://blog.cf-tech.link/blog/es/categorie/agriculture-durable/ 32 32 Pourquoi la culture biologique des fruits à noyau est-elle si risquée ? https://www.crowdfarming.com/blog/fr/risques-culture-fruits-a-noyau-bio/ https://www.crowdfarming.com/blog/fr/risques-culture-fruits-a-noyau-bio/#respond Thu, 05 Jun 2025 17:16:52 +0000 https://blog.cf-tech.link/blog/fr/?p=26404 Les fruits à noyau d’été, tels que les pêches, les abricots, les nectarines et les cerises, comptent parmi les fruits les plus complexes à cultiver, en particulier dans le cadre d’un modèle d’agriculture biologique et régénérative. Leur cycle de croissance court, leur grande sensibilité aux conditions météorologiques et leur durée de vie limitée après la récolte créent un scénario où la marge d’erreur est minimale.

Pourquoi la saison de croissance des fruits à noyau est-elle si courte ?

Tree branches full of cherries


La plupart des fruits à noyau d’été achèvent leur cycle de développement complet, de la floraison à la récolte, en moins de dix semaines. Cette évolution rapide réduit considérablement la marge d’erreur pour les agriculteurs.

La volatilité climatique croissante en Europe ajoute une couche d’imprévisibilité. L’agriculteur biologique Jordi Garreta, dans la région de la Catalogne, en a subi les conséquences directes. Il nous a expliqué comment des pluies prolongées au printemps ont perturbé la nouaison et la maturation finale des fruits, affectant les volumes de récolte disponibles. De plus, plusieurs tempêtes de grêle ont endommagé et fendu une partie des fruits. 

Chaque variété présente des vulnérabilités spécifiques :


  • Les cerises sont sujettes à un risque d’éclatement en cas de pluies soudaines.
  • Les abricots sont particulièrement sensibles au stress thermique.
  • Les pêches sont très vulnérables aux maladies fongiques en cas de forte humidité.


L’approche biologique et régénérative face aux ravageurs et aux maladies

Farmer in front of peach tree
Agriculteur Jordi Garreta, Ferme Grup Garreta, Espagne


En agriculture conventionnelle, la lutte contre les ravageurs et les maladies repose souvent sur l’utilisation d’intrants de synthèse. L’approche biologique et régénérative, cependant, vise à créer un écosystème résilient, en s’attaquant à la cause profonde des ravageurs – un écosystème déséquilibré qui permet la croissance excessive d’un organisme spécifique – plutôt qu’à ses conséquences. Jordi Garreta l’explique ainsi :

« Les principaux ravageurs et maladies sont les pucerons, les perce-oreilles (Forficula auricularia) et les champignons comme la Monilia et le Rhizopus. La meilleure façon de les combattre est d’avoir une culture bien équilibrée sur le plan nutritionnel, ce qui signifie que chaque arbre utilise ses propres outils pour lutter contre les ravageurs. Si cela ne suffit pas, nous utilisons du kaolin, du purin d’ortie ou de la terre de diatomées. Nous plantons des bandes fleuries et laissons pousser des herbes sauvages spontanées pour encourager la biodiversité, ce qui crée un écosystème plus résilient face aux ravageurs et bien d’autres avantages. »

Jordi Garreta

Farmer at Grup Garreta

La recherche scientifique soutient ces pratiques. Par exemple, une étude de 2022 a révélé que les rangées d’arbres les plus proches des bandes fleuries pérennes comptaient en moyenne 60 % de prédateurs en plus par branche, par rapport à celles des vergers témoins sans bandes fleuries. Ces méthodes ne s’attaquent pas seulement aux ravageurs à court terme, mais elles priorisent également la santé à long terme du sol et de l’écosystème, ce qui porte ses fruits en augmentant la résilience de ce dernier.

Quels sont les fruits climatériques et comment cela affecte-t-il leur saveur ?

Variety of stone fruit

La plupart des fruits à noyau (à l’exception des cerises) sont climactériques, ce qui signifie qu’ils continuent de mûrir après avoir été cueillis grâce à la production interne d’éthylène. Bien que cela permette aux agriculteurs d’expédier des fruits encore fermes, cela exige un timing précis. Une récolte trop précoce donne des fruits sans saveur ; une récolte trop tardive rend le transport difficile, surtout en agriculture biologique, où de nombreux conservateurs et traitements chimiques sont interdits.

Les pertes post-récolte constituent l’un des plus grands défis auxquels le système alimentaire est confronté. Selon la FAO, les fruits et légumes subissent les taux de perte les plus élevés, dépassant 20 % à l’échelle mondiale avant même d’arriver dans les magasins. Au sein de cette catégorie, les fruits délicats et périssables comme les fruits à noyau sont particulièrement vulnérables aux dommages mécaniques et à la surmaturité, notamment en raison des températures élevées de leur saison de récolte et d’expédition.

C’est là que les modèles de production divergent considérablement :

  • Le modèle conventionnel : L’industrie agroalimentaire s’est adaptée à ces limites biologiques par une récolte précoce, un stockage au froid et la priorisation de variétés sélectionnées pour leur durabilité plutôt que pour leurs qualités organoleptiques (odeur et saveur). Les supermarchés exercent souvent une pression sur les producteurs pour qu’ils livrent des produits uniformes et durables à bas prix. Ce modèle dépend d’une chaîne du froide intensive et d’excédents de production, ce qui entraîne généralement un gaspillage alimentaire élevé et se fait au détriment de la saveur et de la densité nutritionnelle.
  • Le modèle de la vente directe : Un système de vente directe permet aux agriculteurs de résoudre ces problèmes. En récoltant à la demande, le fruit est cueilli à son point de maturité physiologique, le stockage prolongé au froid est évité et la surproduction est réduite. Cela minimise non seulement le gaspillage alimentaire, mais préserve également l’intégrité du produit et permet des structures de prix plus justes qui reflètent le risque élevé et l’intensité de la main-d’œuvre nécessaires pour cultiver ces fruits sans intrants de synthèse.

Guide pratique pour la conservation à la maison



Une fois que les fruits arrivent chez vous, une manipulation appropriée est essentielle pour profiter de leur qualité maximale.

  1. Maturation à température ambiante : Si vos pêches, nectarines ou abricots sont encore fermes, laissez-les à température ambiante, à l’abri de la lumière directe du soleil. Pour savoir si une pêche est mûre, la clé n’est pas toujours la couleur, mais le toucher et l’odeur. Vous saurez qu’ils sont prêts lorsqu’ils cèdent légèrement à une pression douce et dégagent un arôme parfumé.
  2. Réfrigération après maturation : Une fois mûrs, vous pouvez les placer au réfrigérateur pour prolonger leur durée de vie de quelques jours. Les basses températures (en particulier en dessous de 8 °C) peuvent altérer le développement de la saveur et de la texture des fruits qui n’ont pas encore mûri.
  3. Le cas des cerises : N’étant pas climactériques, les cerises ne mûrissent pas après la récolte. Elles doivent être réfrigérées immédiatement pour conserver leur fraîcheur.
  4. Laver juste avant de consommer : Évitez de laver les fruits avant de les ranger, car l’humidité peut accélérer leur détérioration. Lavez-les juste avant de les manger.

Pour en savoir plus sur la manière de manipuler vos fruits d’été, vous trouverez ici un article spécifique pour vous guider.


Un modèle résilient pour un secteur vulnérable

Woman farmer holding summer fruit with trees behind
Agricultrice Anita Minisci, Azienda Agricola San Mauro, Italie

La combinaison entre les saisons courtes, la grande sensibilité au climat et les pressions du marché décrites précédemment rend la production de fruits à noyau biologiques particulièrement vulnérable. Alors que la volatilité climatique continue d’augmenter, une transition vers des modèles de production et d’approvisionnement plus résilients n’est pas seulement une préférence, mais une nécessité. Une chaîne d’approvisionnement directe et transparente, qui crée un lien direct entre l’agriculteur et le consommateur, représente ce changement essentiel. Ce modèle donne aux producteurs les moyens de prioriser la santé des sols et de récolter pour la qualité, garantissant ainsi un avenir plus juste et plus durable pour un secteur agricole difficile, mais vital.

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Pourquoi rendre les agriculteurs visibles est essentiel pour développer l’agriculture biologique régénérative ? https://www.crowdfarming.com/blog/fr/pourquoi-rendre-les-agriculteurs-visibles-est-essentiel-pour-developper-lagriculture-biologique-regenerative/ https://www.crowdfarming.com/blog/fr/pourquoi-rendre-les-agriculteurs-visibles-est-essentiel-pour-developper-lagriculture-biologique-regenerative/#respond Fri, 30 May 2025 09:06:11 +0000 https://blog.cf-tech.link/blog/es/?p=26299 Et si tout le monde pouvait nommer son agriculteur préféré ? On peut souvent citer nos chefs favoris, rêver de manger dans leurs restaurants ou acheter leurs livres de recettes. Mais lorsqu’on demande de nommer un seul agriculteur, la plupart d’entre nous restent sans réponse. Cette invisibilité n’est pas seulement un symptôme d’un système alimentaire défaillant – c’en est l’une des causes profondes.

Pour faire de l’agriculture biologique régénérative la nouvelle norme, il ne suffit pas de changer les pratiques : il faut aussi des nouvelles stars. C’était l’un des thèmes abordés dans notre épisode de podcast avec Analisa Winther, cofondatrice de Top 50 Farmers.

L’urgence d’accélérer la transition régénérative

L’agriculture biologique régénérative repose sur des principes et des pratiques agricoles conçus pour restaurer et améliorer l’ensemble de l’écosystème agricole. Elle met l’accent sur la santé des sols, le cycle de l’eau, la biodiversité et le stockage du carbone, tout en visant une production alimentaire riche en nutriments, en harmonie avec la nature.

Actuellement, ces pratiques ne concernent qu’environ 15 % des terres cultivées dans le monde. Selon le Forum Économique Mondial, pour atteindre les objectifs climatiques et renforcer la résilience du système alimentaire, ce chiffre devrait idéalement atteindre 40 % d’ici 2030. Pour Winther, une des clés de cette transition est de mettre les agriculteurs pionniers sous le feu des projecteurs.

Lancé en 2025, Top 50 Farmers s’inspire du monde de la gastronomie, qui a transformé les chefs en célébrités. Le regard se tourne désormais non plus vers l’assiette, mais vers ce que mange notre nourriture : les nutriments du sol, et les pratiques agricoles qui les régénèrent. La première promotion de ce programme regroupe des agriculteurs âgés de 26 à 70 ans, sur des fermes allant de 0,5 hectare à 4 000 hectares.

Trop souvent, l’agriculture régénérative est perçue comme un mouvement jeune, moderne, à petite échelle : une niche. Mais cela risque d’exclure précisément les agriculteurs qu’il faudrait mobiliser : ceux qui travaillent la terre depuis des décennies, dans des systèmes conventionnels, curieux de changer, mais sans savoir par où commencer.

En amplifiant les histoires de terrain de différentes générations, tailles d’exploitation et méthodes, Top 50 Farmers propose une vision de la régénération inclusive, concrète et réaliste.

Pourquoi la visibilité compte

La visibilité a des conséquences économiques concrètes. Lorsque les agriculteurs deviennent des figures reconnues, la valeur de leurs produits – et les standards qu’ils incarnent – prennent de l’ampleur. Elle peut ouvrir la voie à des changements politiques, de nouveaux marchés et renforcer le lien avec les communautés.

Elle rompt aussi le cycle de l’anonymat, qui nourrit la déconnexion et la dévalorisation dans notre système alimentaire. Comme le dit Cristina, notre responsable de l’impact et co-host du podcast :“Lorsqu’un agriculteur produit pour des consommateurs anonymes via des canaux comme les supermarchés, il n’est pas vraiment tenu responsable. Il est peu probable que le consommateur puisse un jour remonter jusqu’à lui.”

Mais avec un nom, un visage et une histoire, la relation change. Il y a un engagement – des deux côtés. Les consommateurs acceptent de payer un prix juste, d’acheter des produits qui ne rentrent pas dans des moules esthétiques. Et les agriculteurs s’engagent à proposer la meilleure qualité possible et à respecter leurs engagements.

Le résultat ? Plus de confiance, des relations durables (comme les adoptions), une meilleure alimentation et des pratiques agricoles plus durables.

“C’est exactement pourquoi des modèles comme la vente directe, les programmes d’adoption ou l’agrotourisme sont importants. Ce ne sont pas que des outils marketing, ce sont des véhicules de lien et d’engagement mutuel à long terme.” – Analisa Winther

Régénérer, c’est un chemin, pas une destination

Chez CrowdFarming, nous avons notre propre définition de l’agriculture régénérative et de la manière dont elle coexiste avec la certification bio. Mais il n’existe pas de consensus clair dans le secteur sur ce qui rend une ferme “régénérative”. Il n’y a pas de ligne rouge – et c’est à la fois un défi et une force pour le mouvement.

Analisa nous a rappelé que “Régénératif n’est pas une destination. C’est un état d’esprit, une philosophie, une approche.” Les agriculteurs du programme Top 50 sont à différents stades de leur parcours : certains commencent à peine, d’autres perpétuent des pratiques transmises sur plusieurs générations. Ce qui les unit, c’est une volonté d’apprendre, de s’adapter et de construire avec la nature.

Il ne s’agit pas de viser la perfection, mais une direction. La communauté créée permet d’échanger, de progresser ensemble. Et comme on le sait tous : il n’y a rien de mieux que de discuter avec quelqu’un qui a déjà essayé pour apprendre et avancer soi-même.

La suite : inspiration et infrastructure

Notre vision à long terme est ambitieuse, mais essentielle : “L’agriculture biologique régénérative redeviendra la norme.” Pour y parvenir, il faudra non seulement un changement culturel, mais aussi un soutien systémique : Des politiques agricoles centrées sur les agriculteurs, un meilleur accès au savoir, des outils de financement et de coopération…

Et de la visibilité.

Parce que plus nous voyons les personnes qui cultivent notre nourriture – non comme de simples fournisseurs, mais comme des innovateurs, des entrepreneurs et des modèles – plus nous comprenons ce qui est en jeu.

Et si ces agriculteurs issus de contextes très différents prennent confiance et partagent ce qu’ils ont appris dans leurs propres communautés, alors ce sera peut-être le début d’un changement de mentalité à grande échelle.


“Nous ne cherchons pas à désigner le meilleur agriculteur. Il n’y a pas de ‘meilleur’.Ce qui compte, c’est de montrer la diversité des chemins déjà empruntés – sur un demi-hectare en Lituanie ou sur 4 000 hectares en France. Ce qui compte, c’est de braquer les projecteurs, pour que chacun puisse se reconnaître dans l’histoire.” – Analisa Wither

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Bienvenue au printemps !  https://www.crowdfarming.com/blog/fr/bienvenue-au-printemps/ https://www.crowdfarming.com/blog/fr/bienvenue-au-printemps/#respond Thu, 03 Apr 2025 15:00:38 +0000 https://blog.cf-tech.link/blog/fr/?p=26050 Le printemps est arrivé ! Il s’agit probablement de la saison la plus belle, et certainement la plus critique pour la majorité des arbres fruitiers en Europe. À cette période, tout événement climatique a un impact décisif sur la quantité et la qualité des récoltes, plus qu’à n’importe quel autre moment de l’année.

Comment les événements climatiques du printemps affectent-ils les futures récoltes ?

Si les températures augmentent trop rapidement, l’excès de chaleur peut brûler les fleurs d’arbres fruitiers tels que l’amandier (Prunus dulcis), le cerisier (Prunus avium) et le poirier (Pyrus communis). Le dessèchement des fleurs nuit à la pollinisation et la formation des fruits, ce qui fait décliner la production.

À l’inverse, des températures trop basses peuvent être tout aussi néfastes. Les gelées tardives touchent des espèces comme le pêcher (Prunus persica), l’abricotier (Prunus armeniaca) et la vigne (Vitis vinifera), provoquant la nécrose des tissus floraux et la perte de la récolte. Dans les régions où ces gelées sont fréquentes au printemps, les agriculteurs doivent mettre en place des systèmes de protection, comme l’irrigation par aspersion ou l’utilisation de chaufferettes, pour limiter les dégâts.

De plus, des précipitations intenses peuvent avoir des conséquences négatives non seulement pour les arbres fruitiers, mais aussi pour les pollinisateurs. Une pluie abondante peut laver le nectar des fleurs, compliquant la collecte de nourriture pour les abeilles et autres insectes. Cela affecte non seulement la pollinisation des cultures, mais aussi la production de miel, puisque les abeilles domestiques (Apis mellifera) dépendent du nectar comme principale source d’énergie.

Cela dit, le plus grand danger pour nos champs en Europe ne vient pas de ces événements climatiques, mais bien de l’usage des pesticides de synthèse chimique.

Les pollinisateurs et l’agriculture biologique

En effet, le printemps est aussi une saison clé pour les pollinisateurs. En plus des abeilles et des bourdons (Bombus spp.), d’autres insectes comme les papillons (Lepidoptera), les syrphes (Syrphidae) et certaines espèces de coléoptères jouent un rôle essentiel dans la reproduction de nombreuses plantes cultivées et sauvages. Sans ces pollinisateurs, la production agricole serait gravement affectée, menaçant ainsi la sécurité alimentaire et la biodiversité.

Contrairement aux systèmes conventionnels qui utilisent des pesticides de synthèse chimique, l’agriculture biologique favorise des pratiques qui protègent ces insectes essentiels. Des études scientifiques ont montré que l’exposition aux pesticides néonicotinoïdes et autres intrants réduit la capacité d’orientation et le taux de survie des abeilles, contribuant à leur déclin mondial. À l’inverse, les cultures biologiques offrent un environnement plus sain en évitant ces substances toxiques et en encourageant la diversité florale.

Grâce aux adoptions, les agriculteurs peuvent obtenir un prix qui leur permet de pratiquer une agriculture biologique. Le système d’adoption leur permet de sécuriser un revenu fixe pour leur récolte tout en contribuant à la préservation des écosystèmes et de leurs pollinisateurs.


En vous souhaitant un beau printemps !

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Une issue incertaine pour l’Agence Bio en France https://www.crowdfarming.com/blog/fr/la-politique-francaise-seloigne-t-elle-du-soutien-a-lagriculture-bio-%ef%bf%bc/ https://www.crowdfarming.com/blog/fr/la-politique-francaise-seloigne-t-elle-du-soutien-a-lagriculture-bio-%ef%bf%bc/#respond Thu, 23 Jan 2025 16:36:12 +0000 https://blog.cf-tech.link/blog/fr/?p=25589

Nous avons commencé l’année pleins d’énergie et d’espoir après les projections de notre documentaire à Paris et à Berlin. Ces événements nous ont permis d’échanger avec des acteurs clés sur les moyens d’accélérer l’agriculture biologique régénérative. Mais le mois a aussi apporté une nouvelle bien moins encourageante : le Sénat français a adopté un amendement visant à supprimer l’Agence Bio, l’organisme national chargé de promouvoir et de développer l’agriculture bio en France.

L’amendement a finalement été annulé, mais il a soulevé des questions sur la priorité accordée à l’agriculture bio et aux enjeux environnementaux par le gouvernement. Cette annonce a suscité de vives inquiétudes parmi les acteurs du secteur et a été mal accueillie par celles et ceux qui considèrent la transition vers une agriculture bio-régénérative comme essentielle à l’avenir de notre système alimentaire.

Créée en 2001, l’Agence Bio joue un rôle fondamental dans la coordination et la promotion de l’agriculture bio. Elle informe le public sur ses bienfaits, coordonne les acteurs du secteur, analyse les données économiques et encourage l’innovation par le financement de projets. En plus de vingt ans, elle est devenue un pilier du développement de l’agriculture bio, accompagnant les agriculteurs dans leur transition vers des pratiques plus respectueuses de l’environnement tout en sensibilisant les consommateurs.

La suppression de l’Agence Bio était intégrée au projet de loi de finances pour 2025. Le gouvernement justifiait cette mesure par une volonté de réduction des dépenses publiques, jugeant non essentielle la subvention annuelle de 2,9 millions d’euros. Il prévoyait de transférer ses missions à d’autres structures comme FranceAgriMer afin d’éviter les doublons administratifs. Enfin, la baisse récente des ventes de produits bio a également pesé dans cette décision, suggérant que le soutien à l’agriculture bio n’était plus stratégique. Or, ne devrait-on pas, au contraire, redoubler d’efforts au lieu d’abandonner ?

Les conséquences de cette suppression auraient été dramatiques pour le secteur bio. À court terme, l’absence de coordination centrale risquait de fragmenter les initiatives et d’en réduire l’impact. Pour les agriculteurs, cela aurait envoyé un signal négatif, rendant les investissements dans la conversion biologique moins attractifs. À long terme, cela aurait mis en péril l’objectif de la France d’atteindre 18 % de surface agricole biologique d’ici 2027, compromettant ainsi ses engagements en matière de transition écologique.


La création de l’Agence Bio en France était une initiative pionnière en Europe. Peu de pays disposent d’organismes similaires soutenant activement l’agriculture bio. En Allemagne, le programme « Ökologischer Landbau » accompagne producteurs et consommateurs, tandis qu’en Espagne, chaque région gère ses propres initiatives via des comités spécifiques. En Italie, les campagnes nationales insistent sur l’éducation des consommateurs. Pourtant, peu de ces structures bénéficient de la centralisation et de la coordination nationale apportées par l’Agence Bio.

Cette suppression aurait affaibli la position de la France en tant que leader de l’agriculture bio en Europe. En 2022, le pays comptait environ 2,9 millions d’hectares en agriculture biologique, soit 17 % de la surface bio totale de l’UE, le plus haut taux parmi les États membres. Elle aurait également compromis les objectifs du Pacte vert européen, qui vise 25 % de surfaces agricoles biologiques d’ici 2030. Un tel recul aurait envoyé un signal négatif sur l’engagement de la France en faveur du développement durable.

Face à cette situation, il est clair (une fois de plus) que l’effort collectif et la pression exercée par les marques, les organisations, les ONG et le grand public sont essentiels pour maintenir nos gouvernements sur la bonne voie. Cela me ramène aux discussions de la semaine dernière à Paris, où nous avons évoqué comment les politiques publiques sont souvent déconnectées des réalités du terrain et ont tendance à suivre plutôt qu’à diriger. Nous avons parlé de la nécessité de cesser de considérer les consommateurs comme une entité distincte – car nous sommes tous consommateurs – et de mieux comprendre le poids et le rôle décisif que peut jouer notre manière de consommer.

Heureusement, cette fois-ci, les acteurs de l’agriculture bio ont su se mobiliser pour empêcher cette suppression, et l’amendement a été rapidement révoqué. Mais il est évident que les politiques continuent de courir après les enjeux, et que les véritables avancées dans la transition écologique devront être portées par les marques, les consommateurs et les agriculteurs. Il est donc crucial de continuer à faire entendre nos voix, de poursuivre ces discussions essentielles et de mobiliser nos élus et gouvernements pour faire avancer nos politiques dans la bonne direction.







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Notre calendrier des saisons de 2025 https://www.crowdfarming.com/blog/fr/notre-calendrier-des-saisons-de-2025/ https://www.crowdfarming.com/blog/fr/notre-calendrier-des-saisons-de-2025/#respond Thu, 09 Jan 2025 09:53:55 +0000 https://blog.cf-tech.link/blog/fr/?p=25499 Télécharger le calendrier ici

« Tout vient à point pour qui attend la bonne saison. »

Édouard René de Laboulaye

L’Europe, grâce à sa diversité climatique, permet de produire une grande variété de fruits disponibles naturellement sur de longues saisons. Cette richesse réduit la nécessité d’importer des produits d’autres continents ou de recourir à des méthodes artificielles de production, de maturation ou de réfrigération, limitant ainsi l’empreinte carbone de nos aliments et le gaspillage lié à leur conservation.

En privilégiant la consommation de fruits et légumes régionaux, vous valorisez le travail des agriculteurs tout en encourageant un système agricole profondément lié à sa terre, ses pratiques et ses variétés locales.

Ainsi, lorsque vous achetez des aliments BIO et régénératifs directement auprès d’un agriculteur, vous contribuez à préserver et à enrichir la santé des sols.

Grâce à ce calendrier, vous pourrez organiser votre quotidien tout en respectant la saisonnalité des fruits et légumes.

Nous vous souhaitons une belle année 2025 !

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Clémentines : vérité ou mythe https://www.crowdfarming.com/blog/fr/clementines-verite-ou-mythe/ https://www.crowdfarming.com/blog/fr/clementines-verite-ou-mythe/#respond Mon, 02 Dec 2024 16:52:07 +0000 https://blog.cf-tech.link/blog/fr/?p=25025 La saison des clémentines bat sont plein (de fin octobre à début mars) et beaucoup d’entre vous en profite pour commander auprès de nos producteurs. Cependant, certains aspects de ces fruits peuvent soulever des questions lorsqu’ils ne correspondent pas à nos attentes habituelles. Que ce soit leur couleur, leur taille, leur goût ou leur facilité à être épluchées, nous sommes là pour tout clarifier afin que vous puissiez profiter pleinement de la beauté et de la diversité de ce fruit.

Pourquoi certaines clémentines sont-elles vertes ?


La couleur verte des clémentines est tout à fait naturelle et ne signifie pas qu’elles ne sont pas mûres. Les clémentines deviennent oranges lorsqu’elles sont exposées à des températures plus fraîches, ce qui décompose la chlorophylle dans leur peau. Dans les régions plus chaudes, comme le sud de l’Espagne où nos agriculteurs les cultivent, ce processus est plus lent, laissant parfois des taches vertes sur des fruits parfaitement mûrs.
Nos agriculteurs ne récoltent que les fruits pleinement mûrs, alors soyez rassurés, les clémentines vertes sont tout aussi sucrées et délicieuses que celles qui ont la peau orange !

Clémentines avec ou sans pépins

La présence de pépins dans les clémentines dépend de la variété et du processus de pollinisation. Avoir des clémentines sans pépins ne signifie pas qu’elles ont été génétiquement modifiées ou qu’elles ne sont pas bio. En fait, nous proposons de nombreuses variétés bio sans pépins. Vous pouvez en apprendre davantage sur les fruits sans pépins dans notre article de blog.

Pourquoi sont-elles parfois acides en début de saison ?

Les premières clémentines de la saison peuvent avoir un goût légèrement acide en raison de l’équilibre entre les sucres et les acides dans le fruit. Au fil de la saison, la teneur en sucre augmente, créant la saveur sucrée que nous associons aux clémentines en pleine saison.
Si vous préférez des clémentines plus sucrées, nous vous recommandons de commander plus tard dans la saison, lorsque leur douceur naturelle est pleinement développée.

Clémentines ou mandarines : quelle est la différence ?

Les clémentines sont un type spécifique de mandarine, mais toutes les mandarines ne sont pas des clémentines. Les clémentines sont plus petites, généralement sans pépins, et plus faciles à éplucher que d’autres variétés de mandarines.


Dans la catégorie des clémentines, il existe également différentes variétés, chacune avec des caractéristiques uniques. Certaines peuvent être plus sucrées, plus juteuses ou avoir une texture différente.


Consultez notre article de blog sur les variétés d’agrumes pour en savoir plus.

Pourquoi sont-elles de tailles différentes ?


Chez CrowdFarming, nous avons pour politique de ne pas juger les fruits par leur taille. La chaîne alimentaire conventionnelle impose des normes très strictes à cet égard, ce qui conduit souvent au gaspillage de fruits parfaitement comestibles en raison de leur apparence ou de leur taille. Pour éviter ce gaspillage inutile, et parce que nous savons que la taille n’a aucun impact sur la qualité ou le goût, nous ne rejetons pas les fruits en fonction de leur esthétique. De plus, nos agriculteurs n’utilisent pas d’engrais chimiques ni de régulateurs de croissance pour produire des fruits de taille uniforme. Les clémentines poussent donc naturellement, ce qui explique que leur taille varie en fonction des conditions climatiques, de l’âge des arbres et des variétés.

Pourquoi certaines clémentines sont-elles difficiles à éplucher ?


La facilité d’épluchage dépend de la variété et de la fraîcheur du fruit. Les clémentines en début de saison ont souvent une peau plus fine et plus serrée, ce qui les rend légèrement plus difficiles à éplucher. Au fil de la saison, leur peau se détache plus facilement, ce qui les rend plus simples à éplucher à la main.


Astuce : Roulez doucement une clémentine entre vos mains avant de l’éplucher – cela peut aider à détacher la peau !

Les clémentines de nos agriculteurs sont le reflet de la diversité de la nature, et leurs caractéristiques uniques font partie de leur charme. Qu’elles soient vertes ou orange, petites ou grandes, avec ou sans pépins, elles sont cultivées avec soin et respect pour l’environnement.


Nous espérons que cet article répond à vos questions et vous aide à profiter pleinement de vos clémentines. Si vous avez d’autres doutes, notre équipe de service client est toujours là pour vous aider.

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À la découverte des variétés d’avocats cultivées en Europe https://www.crowdfarming.com/blog/fr/a-la-decouverte-des-varietes-davocats-cultivees-en-europe/ https://www.crowdfarming.com/blog/fr/a-la-decouverte-des-varietes-davocats-cultivees-en-europe/#comments Thu, 07 Nov 2024 12:17:50 +0000 https://blog.cf-tech.link/blog/fr/?p=24940 Aujourd’hui, l’avocat est devenu incontournable dans de nombreuses cuisines européennes. Cela n’a pourtant pas toujours été le cas. Les avocats ont commencé à être cultivés en Europe au milieu du XXe siècle et plus précisément dans les années 60. Bien que les avocats soient originaires d’Amérique centrale, certaines régions d’Europe offrent des températures idéales pour leur culture, similaires à leur environnement d’origine. Les avocats étant devenus de plus en plus populaires dans le monde entier, de plus en plus d’agriculteurs européens ont choisi de les cultiver. Dans notre communauté CrowdFarming, nous comptons 16 producteurs d’avocats en Espagne, en France (Corse) et en Italie, chacun cultivant des variétés différentes selon ses préférences. En effet, il existe une dizaine de variétés d’avocats cultivées en Europe. 

Les différentes variétés d’avocats : 

Nous pouvons classer les avocats en deux familles. D’un côté les avocats à la peau verte et lisse et de l’autre les avocats à la peau rugueuse qui devient noire en mûrissant. Les avocats à la peau lisse sont les Bacon, Fuerte, Ettingher, Zutano et Reed et les avocats à la peau rugueuse sont les Maluma Hass, Hass, Gwen et Lamb Hass. La plupart d’entre eux proviennent d’hybridations et de sélections effectuées par des agronomes.

Les avocats à la peau lisse : 

1. L’avocat Bacon

  • Période de récolte : octobre à décembre
  • Propriétés : L’avocat Bacon est une variété caractérisée par sa peau verte, fine et facile à peler ainsi que par sa forme ovale. Il a une saveur plus légère et plus douce que d’autres variétés, avec une texture lisse qui le rend idéal pour les salades fraîches et les sandwichs. La période de récolte coïncide avec celle de l’avocat Fuerte, ce qui en fait un choix populaire à l’automne.

2. L’avocat Fuerte

  • Période de récolte : novembre à février
  • Propriétés : Connu pour sa peau lisse qui reste verte même à maturité, l’avocat Fuerte est une variété classique en forme de poire. Sa chair est légèrement moins crémeuse que celle de l’avocat Hass mais elle offre une saveur rafraîchissante et délicate. Cette variété est généralement récoltée au cours des mois les plus froids, offrant une alternative à ceux qui recherchent un goût plus léger et plus doux.

3. L’avocat Zutano (non vendu par CrowdFarming)

  • Période de récolte : septembre à décembre
  • Propriétés : L’avocat Zutano a une peau fine brillante et est connu pour sa texture légèrement aqueuse. Sa saveur douce et sa forte teneur en humidité le différencient des variétés Hass ou Fuerte plus riches. Cette variété est idéale pour ceux qui préfèrent les avocats plus légers et moins crémeux. Elle est souvent utilisée dans les salades et les salsas. Sa période de récolte commence plus tôt, en automne, et offre l’un des premiers avocats de la saison.

4. L’avocat Ettinger (non vendu par CrowdFarming)

  • Période de récolte : septembre à novembre
  • Propriétés : L’avocat Ettinger a une peau verte intense et brillante et un corps allongé en forme de poire. Sa chair lisse et douce possède une texture plus légère. Cette variété est particulièrement appréciée pour sa teneur élevée en eau et sa saveur subtile, ce qui en fait un choix rafraîchissant pour les salades. Sa récolte au début de l’automne marque le début de la saison des avocats en Espagne.

Les avocats à la peau rugueuse

1. L’avocat Hass

  • Période de récolte : novembre à mars
  • Propriétés : L’avocat Hass est sans doute la variété la plus célèbre. Chez CrowdFarming, il est connu sous le nom de « roi de l’hiver ». Il possède une peau foncée et caillouteuse qui devient presque noire à maturité. Sa texture crémeuse et fondante ainsi que son goût riche de noisette en font un choix populaire pour les salades, le guacamole ou les tartinades. 

2. L’avocat Gwen

  • Saison des récoltes : janvier à mars
  • Propriétés : les avocats Gwen sont légèrement plus gros que les avocats Hass et ont une texture riche et crémeuse avec un léger goût de beurre. La peau est plus épaisse mais reste facile à éplucher. L’avocat Gwen est généralement utilisé dans les salades et les plats où la saveur de l’avocat peut se distinguer.

3. L’avocat Lamb Hass

  • Période de récolte : avril à juin
  • Propriétés : Cette variété est une option printanière en Espagne et offre une texture et des caractéristiques gustatives similaires à celles de la variété Hass classique, mais elle est généralement plus grande en taille. L’avocat Lamb Hass a une peau plus épaisse et rugueuse qui fonce à maturité. Sa chair riche et crémeuse en fait un ingrédient parfait pour divers plats d’été, en allant des smoothies aux toasts à l’avocat.

4. L’avocat Reed

  • Période de récolte : avril à juin
  • Propriétés : L’avocat Reed est unique avec sa forme ronde et sa peau épaisse qui ne change pas à maturité. Il est plus grand que la plupart des autres variétés et possède une texture riche et crémeuse avec un léger goût de beurre, ce qui le rend parfait pour les tartinades et les sauces. Sa récolte estivale en fait une option fraîche au cours des mois les plus chauds, lorsque d’autres variétés pourraient ne pas être disponibles.

5. L’avocat Maluma Hass

  • Période de récolte : octobre à novembre
  • Propriétés : L’avocat Maluma Hass est une variété relativement nouvelle originaire d’Afrique du Sud, mais qui est maintenant cultivée en Espagne. Il est similaire à l’avocat Hass en termes de saveur et de texture, mais il pousse plus rapidement et produit des fruits plus gros. Il possède une peau foncée et caillouteuse et une saveur riche au léger goût de noisette, ce qui en fait un choix populaire pour le guacamole et les tartinades.

6. L’avocat Pinkerton 

  • Période de récolte : décembre à février
  • Propriétés : L’avocat Pinkerton est connu pour sa forme allongée et sa peau verte caillouteuse qui reste principalement verte à mesure qu’il mûrit. Il possède un petit noyau et une généreuse quantité de chair crémeuse avec une saveur riche et un léger goût de noisette. Cette variété est disponible plus tôt dans la saison, de l’hiver au début du printemps, ce qui en fait un choix populaire pour combler l’écart entre les saisons. Avec une teneur élevée en huile, les avocats Pinkertons offrent une texture lisse et fondante.

Et pour finir, voici deux précisions sur le cycle de vie des avocats qui peuvent porter à confusion… 

Toutes les peaux d’avocat ne deviennent pas noires à maturité

Pour savoir quand un avocat est mûr il faut avant tout connaître sa variété. En effet, seules les variétés Hass, Lamb Hass, Gwen et Maluma prennent une couleur noirâtre plus foncée lorsqu’elles mûrissent. La meilleure façon de savoir si votre avocat est mûr est donc de vérifier s’il est souple au toucher. (Pour obtenir plus d’informations sur la maturité de vos avocats, sur la manière de les faire mûrir et de les conserver, consultez notre article de blog ici.)

Les avocats sont des fruits climactériques

En réalité, les avocats sont des fruits climactériques, ce qui signifie qu’ils sont cueillis dans l’arbre lorsqu’ils sont encore durs, et ils terminent leur processus de maturation après avoir été récoltés, contrairement aux fruits non climactériques qui cessent de mûrir une fois qu’ils ont été récoltés. Nos agriculteurs veulent offrir à nos clients des produits de qualité, c’est pourquoi ils attendent le moment idéal pour effectuer leur récolte. Avec l’aide de nos agronomes, ils mesurent la teneur en matières grasses du fruit pour savoir quand il est prêt. C’est pour cette raison que les saisons peuvent parfois commencer plus tôt ou plus tard que prévu. En fin de compte, c’est la nature qui commande. 

Voilà donc toutes les variétés d’avocats cultivées en Europe. Outre cet article sur les différentes variétés, nous disposons de nombreuses autres informations sur les avocats. Nous abordons ce sujet dans notre article sur la conservation et le mûrissement des avocats, notre documentaire sur leur nécessité en termes d’eau, notre podcast sur leur impact environnemental, notre article sur les cultures tropicales en Europe.

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Les aliments bio sont-ils vraiment plus chers ?   https://www.crowdfarming.com/blog/fr/les-aliments-bio-sont-ils-vraiment-plus-chers/ https://www.crowdfarming.com/blog/fr/les-aliments-bio-sont-ils-vraiment-plus-chers/#respond Fri, 25 Oct 2024 10:28:54 +0000 https://blog.cf-tech.link/blog/fr/?p=24904 Lorsque vous déambulez dans l’allée des supermarchés, il est facile de regarder les produits bio et de se demander : pourquoi payer plus cher pour la même pomme ? Mais avant d’opter pour l’alternative (parfois) moins chère et non biologique, jetons un coup d’œil en coulisses. Parce que spoiler alert : les aliments conventionnels ne sont peut-être pas aussi avantageux pour le porte-monnaie qu’il n’y paraît. En effet, ceux-ci comportent tout un tas de frais cachés que vous payez déjà, mais en dehors de la caisse. 

Le rapport « The-Hidden-Cost-of-UK-Food » du Sustainable Food Trust révèle qu’au Royaume-Uni, la nourriture que les gens consomment leur coûte presque deux fois plus cher que ce qui apparaît sur leurs tickets de caisse. Ils ont réalisé une étude qui a révélé qu’au Royaume-Uni, pour chaque livre sterling dépensée au moment du paiement, une autre livre sterling était discrètement déboursée. 

Le vrai coût des produits non biologiques : ce qu’on ne vous dit pas.

Imaginez que vous achetez une voiture bon marché au départ, mais qui nécessite constamment des réparations, pollue l’environnement et draine vos économies à long terme. C’est un peu comme les aliments non biologiques. Vous pourriez économiser quelques centimes au magasin, mais les coûts cachés sont partout. En voici les explications :

1. Les frais de nettoyage environnemental :

L’agriculture non biologique dépend fortement des pesticides et des engrais de synthèse. Tous ne sont pas utilisés par les plantes ou retenus par le sol, de sorte qu’ils finissent par s’écouler dans les bassins versants et peuvent causer la dégradation des sols, la pollution de l’eau et la perte de biodiversité. Le hic, c’est que c’est vous qui payez la note pour nettoyer ce gâchis. L’Union européenne dépense 2,5 milliards d’euros par an pour nettoyer l’eau contaminée par les pesticides et les engrais (EU Science Hub). Ces coûts cachés vous sont transmis sous forme de taxes, de dommages environnementaux (la perte de capital naturel comme l’air et l’eau propres, et un environnement sain, qui sont essentiels au bien-être de l’Homme), et de factures d’eau plus chères.

2. Des frais de santé auxquels vous n’avez pas souscrit :

Voyez-vous, les produits chimiques que nous venons de mentionner ne se contentent pas de s’écouler dans les bassins. Ils peuvent se retrouver dans votre nourriture, votre eau et votre air, ce qui affecte la santé humaine. Les pesticides ont été associés à un éventail de problèmes de santé, allant des problèmes neurologiques au cancer. Dans le rapport de la FAO sur « La situation de l’alimentation et de l’agriculture en 2023 », il a été constaté que 11 000 milliards de dollars de coûts liés à la santé sont dépensés chaque année, principalement en raison de la pollution agricole et industrielle.

Concrètement, celle-ci a partagé une nouvelle analyse de la comptabilité des coûts réels de 154 pays qui fournit des estimations préliminaires de « la quantification des coûts cachés » des systèmes agroalimentaires. L’analyse révèle que les coûts cachés quantifiés mondiaux (environnementaux, sociaux et sanitaires) des systèmes agroalimentaires s’élevaient à environ 12 700 milliards de dollars en 2020, soit près de 10 % du PIB mondial en termes de parité de pouvoir d’achat.  Cela souligne le besoin indéniablement urgent de prendre en compte ces coûts dans la prise de décision pour transformer les systèmes agroalimentaires.

3. Les subventions, alias la remise cachée :

L’UE dépense ⅓ de son budget en subventions agricoles qui ont désespérément besoin d’une refonte radicale. Pour faire simple, le système est agencé de telle sorte que plus vous détenez de terres, plus vous recevez d’argent. Souvent, ces subventions finissent par soutenir ceux qui occupent la plupart des terres, comme les champs de maïs et de soja conventionnels à grande échelle qui sont ensuite utilisés pour l’alimentation animale. Au lieu de promouvoir une transition vers des pratiques agricoles plus régénératives et biologiques qui améliorent la résilience des agriculteurs, réduisent leur dépendance aux intrants chimiques et améliorent la qualité de la nourriture, ces subventions réduisent artificiellement le coût de la nourriture, la rendant moins chère qu’elle ne l’est réellement et soutenant un système agroalimentaire défaillant. Heureusement, le régime européen de subventions agricoles (Politique agricole commune) est actuellement en cours de révision, nous pouvons donc espérer voir d’importants changements arriver bientôt.

4. Le changement climatique – le prix ultime :

Le système agroalimentaire actuel joue un rôle majeur dans les émissions de gaz à effet de serre, la déforestation, la dégradation des sols et la surutilisation de l’eau. Lequel, spoiler alert, nous coûte à tous beaucoup d’argent (sans parler de l’impact environnemental et social). Les inondations, les sécheresses et les incendies de forêt nuisent à la production alimentaire, font grimper les prix et mettent les agriculteurs en danger. Dans son rapport, la FAO indique que la production alimentaire pourrait chuter de 12 % au cours des 25 prochaines années si la dégradation des terres arables se poursuit, entraînant une augmentation de 30 % des prix des denrées alimentaires.  Les pratiques agricoles régénératives et biologiques, cependant, visent toutes à construire des sols sains et à rendre l’agriculture plus résiliente, avec un impact direct sur nos économies et les émissions de carbone mondiales. 

Source : Rapport de la FAO sur « La situation de l’alimentation et de l’agriculture en 2023 »

Alors, le bio est-il vraiment si cher ?

Bien sûr, le prix peut sembler un peu plus élevé à première vue. Mais lorsque vous ajoutez les coûts que nous payons déjà – par le biais des taxes, de la dégradation de l’environnement, de la santé publique et des impacts sur le climat – les aliments non biologiques commencent à ressembler beaucoup moins à une bonne affaire qu’à une bombe à retardement.

Le système alimentaire est défaillant pour les agriculteurs. La baisse des prix des denrées alimentaires oblige les agriculteurs à réduire leurs coûts et à intensifier leur production, les piégeant dans un cycle de dégradation de l’environnement et d’insécurité financière. Nous devons de toute urgence repenser le système alimentaire et prendre des mesures telles que :

  • la réorientation les subventions publiques pour soutenir les agriculteurs dans leur transition vers des pratiques biologiques et régénératives, que ce soit par le biais d’incitations financières, de formations ou d’autres moyens pertinents ;
  • la refonte non seulement des régimes de subventions, mais aussi du régime fiscal, en introduisant des taxes sur les intrants nocifs pour l’environnement, tels que les engrais azotés, tout en assurant la sécurité financière des agriculteurs vulnérables ;
  • la promotion de la transparence et de la sensibilisation dans l’industrie alimentaire, afin que les consommateurs puissent faire des choix éclairés sur les aliments qu’ils achètent ;
  • l’investissement dans la recherche pour démontrer l’impact de la production alimentaire durable sur la résilience, la nutrition, l’environnement ou l’économie.

Heureusement, il semble que l’UE rattrape son retard. La Commission européenne envisage un système basé sur le marché pour reconnaître le rôle des agriculteurs dans la conservation de la nature et la restauration de la biodiversité perdue en mettant un prix sur le service qu’ils fournissent aux écosystèmes. Comme l’a déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen : « Nous avons besoin de nouveaux outils financiers pour indemniser les agriculteurs pour les coûts supplémentaires engagés en matière de durabilité et les soins apportés au sol, à la terre, à l’eau et à l’air. Il est temps de récompenser ceux qui servent notre planète ».

Acheter des produits bio régénératifs, c’est comme investir dans l’avenir – de votre santé, de la planète et même de votre portefeuille. Ainsi, la prochaine fois que vous vous déciderez sur le type de pomme à acheter, rappelez-vous : vous obtenez ce pour quoi vous payez.

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C’est un monde sans pépins : la controverse au sujet des fruits sans pépins https://www.crowdfarming.com/blog/fr/cest-un-monde-sans-pepins-la-controverse-au-sujet-des-fruits-sans-pepins/ https://www.crowdfarming.com/blog/fr/cest-un-monde-sans-pepins-la-controverse-au-sujet-des-fruits-sans-pepins/#respond Thu, 26 Sep 2024 15:25:09 +0000 https://blog.cf-tech.link/blog/fr/?p=24734 Les fruits sans pépins sont partout : du raisin aux pastèques, des concombres aux oranges. Il est vrai que cela peut être le résultat d’actions humaines, mais cela se produit également dans la nature. Il s’agit souvent d’une combinaison des deux.

Comment se fait-il que certains fruits n’aient pas de pépins ?

Les fruits sans pépins sont le résultat d’un processus naturel appelé parthénocarpie, dans lequel le fruit se développe sans fécondation de l’ovule (formant généralement des pépins). Cela se produit naturellement dans certaines plantes et peut également être favorisé par les agriculteurs à l’aide de différentes techniques. Contrairement aux idées reçues, la plupart des fruits sans pépins ne sont pas des organismes génétiquement modifiés (OGM). L’absence de pépins a été cultivée bien avant l’utilisation du génie génétique, grâce à des techniques de sélection naturelles. 

Les fruits sans pépins peuvent être créés par quelques méthodes. Par exemple, certaines variétés de plantes sont naturellement autostériles. C’est le cas des ananas : si vous cultivez une variété en l’isolant des autres plantes compatibles, elle produira des fruits sans pépins. Les agriculteurs peuvent également utiliser des techniques telles que le filet d’agrumes pour empêcher la pollinisation, afin de produire des fruits sans pépins. Même si la pollinisation se produit, les traces de pépins peuvent ne pas se développer complètement, ce qui nous des variétés « semi sans pépins », telles que les pépins blancs contenus parfois dans les pastèques.

Les fruits sans pépins peuvent-ils être bio ?

Oui ! Les fruits sans pépins peuvent absolument être bio. L’absence de pépins est un trait biologique qui n’est pas, en soi, contraire aux principes de l’agriculture bio. L’agriculture bio est centrée sur l’utilisation de processus naturels sans OGM, sans recourir à des produits chimiques de synthèse, que le fruit ait des pépins ou non.

De nombreux fruits sans pépins sont cultivés à l’aide de techniques agricoles traditionnelles. Étant donné que la production de fruits sans pépins ne nécessite souvent pas de modification génétique ou d’intervention chimique, elle s’inscrit aisément dans les paramètres de l’agriculture biologique. Cependant, étant donné que les plantes sans pépins ne peuvent souvent pas se reproduire par le biais des pépins, elles sont généralement propagées par greffage ou boutures, ce qui est une pratique courante en agriculture biologique. Cela permet aux agriculteurs de continuer à cultiver des variétés sans pépins sans recourir à des méthodes non biologiques. La greffe est une technique horticole par laquelle les tissus des plantes sont joints afin qu’ils poursuivent leur croissance ensemble.

Les fruits sans pépins sont-ils durables ?

Certaines personnes soutiennent que les plantes sans pépins, étant incapables de se reproduire sans intervention humaine, sont moins durables ou moins « naturelles ». Cependant, d’un point de vue pratique, les agriculteurs ont réussi à propager des fruits sans pépins depuis des générations. Des techniques telles que le greffage leur permet de maintenir la diversité génétique de leurs cultures et de réduire le besoin de pesticides ou d’autres intrants nocifs. Ainsi, bien que les fruits sans pépins puissent nécessiter davantage de culture manuelle, ils peuvent toutefois être cultivés de manière durable. 

Choisir des fruits sans pépins ne signifie pas faire des compromis en matière de durabilité. En fait, ils peuvent jouer un rôle dans les pratiques agricoles efficaces, en particulier dans les zones où certains ravageurs ou conditions de culture rendent les fruits à pépins plus vulnérables.

Qui encourage la production de fruits sans pépins ?

Les fruits sans pépins sont en grande partie produits parce que les consommateurs les préfèrent, pour des raisons de commodité. Au fil des ans, cette demande de commodité a poussé les agriculteurs et les producteurs à se concentrer sur la culture d’options sans pépins afin de répondre aux préférences des clients.

Les consommateurs recherchent de plus en plus des aliments rapides et faciles à consommer ; c’est pourquoi les fruits sans pépins sont devenus un aliment de base sur les marchés du monde entier. Cette demande crée un cycle dans laquelle les agriculteurs sont encouragés à cultiver ces variétés afin de rester compétitifs et de répondre aux attentes du marché. En fait, certains types de fruits, tels que les raisins sans pépins, sont si populaires qu’il est même rare de trouver leurs homologues à pépins.

En outre, les fruits sans pépins sont souvent préférés, car leur durée de conservation est plus longue. Étant donné qu’ils ne gaspillent pas d’énergie pour développer des pépins, les fruits eux-mêmes peuvent rester plus frais plus longtemps, ce qui constitue un avantage supplémentaire à la fois pour les détaillants et les consommateurs.

En bref, la demande des consommateurs est un moteur important de la production de fruits sans pépins. Les agriculteurs répondent à cette demande en cultivant des variétés sans pépins.

Une note d’un agriculteur (et cofondateur de CrowdFarming) concernant nos variétés sans pépins

« Nos raisins sont issus d’une sélection naturelle et ne sont pas des OGM. Ce sont des variétés d’origine naturelle. Le pollen d’une variété féconde l’ovaire d’une autre variété, ce qui produit un résultat différent des plantes parentes : nous semons ces pépins et observons les fruits qu’ils produisent. Chaque pépin produit une plante différente, même si les différences sont minimes, et parfois des caractéristiques spéciales apparaissent, telles que l’absence de pépins ou de très petits pépins. 

En ce qui concerne la valeur nutritionnelle des pépins, ils constituent la partie la moins nutritive du fruit, car ils contiennent généralement des hormones végétales afin d’initier le développement de la nouvelle plante et de l’amidon, qui est l’une des réserves alimentaires habituelles des plantes, et pour leur permettre de traverser l’intestin des oiseaux et des mammifères sans se décomposer ou libérer leurs réserves. La pulpe contient des nutriments pouvant être assimilés par les animaux, c.-à-d. ce que nous mangeons et que la nature nous a préparés à manger et à répandre les pépins. »

Gonzalo Úrculo, agriculteur et cofondateur de CrowdFarming

En résumé

Les fruits sans pépins sont le plus souvent le produit de processus naturels pouvant être à la fois biologiques et durables. Ils sont produits par diverses méthodes – de la prévention de la pollinisation à l’utilisation de variétés végétales spécifiques – dont aucune ne nécessite de modification génétique. Grâce à des pratiques agricoles biologiques et durables, les fruits sans pépins peuvent continuer à prospérer sans sacrifier la santé de l’environnement.

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Critique de livre : « Braiding Sweetgrass » : Une lettre d’amour à la nature dont vous ne saviez pas que vous aviez besoin https://www.crowdfarming.com/blog/fr/critique-de-livre-braiding-sweetgrass-une-lettre-damour-a-la-nature-dont-vous-ne-saviez-pas-que-vous-aviez-besoin/ https://www.crowdfarming.com/blog/fr/critique-de-livre-braiding-sweetgrass-une-lettre-damour-a-la-nature-dont-vous-ne-saviez-pas-que-vous-aviez-besoin/#respond Wed, 14 Aug 2024 12:27:18 +0000 https://blog.cf-tech.link/blog/fr/?p=24470 Si vous avez déjà enlacé un arbre, parlé à vos plantes d’intérieur ou ressenti un lien profond avec la nature, « Braiding Sweetgrass » de Robin Wall Kimmerer pourrait bien être le livre dont vous ne saviez pas que vous aviez besoin. Mais même si vous n’êtes pas exactement une « personne qui murmure à l’oreille des plantes », ce livre est à lire absolument, parce qu’il traite de bien plus que de la flore.

En quelques mots :

Qu’allez-vous trouver dans ce livre ? Un beau mélange de science et de sagesse indigène, de récits poétiques et d’un amour profond pour la nature.

Pourquoi vaut-il la peine d’être recommandé ?  Il changera votre façon de voir le monde naturel, vous rendra plus attentif, plus reconnaissant et plus connecté à la Terre.

Idéal pour… Les amoureux de la nature, les passionnés d’environnement et tous ceux qui cherchent à ralentir et à se reconnecter à la planète. 

Quelque chose ne va pas lorsque la nourriture arrive sur un plateau en polystyrène enveloppé d’un plastique glissant, carcasse d’un être dont la seule chance de vivre était une cage exiguë. Ce n’est pas un cadeau de la vie ; c’est un vol.

Robin Wall Kimmerer dans Braiding Sweetgrass



Le meilleur des deux mondes : la science rencontre la sagesse indigène

Tout d’abord, Kimmerer est une super-héroïne. Le jour, elle est scientifique, titulaire d’une licence et d’un master en botanique et d’un doctorat en écologie végétale et la nuit (enfin, toujours dans la journée), elle est membre de la Citizen Potawatomi Nation et directrice du Center for Native Peoples and the Environment à l’université d’État de New York. Elle ne se contente pas d’étudier les plantes, elle entretient avec elles des conversations profondes et riches en émotions. Ses écrits allient le meilleur des deux mondes : la rigueur de la science et la richesse de la sagesse spirituelle des traditions indigènes.

Imaginez que vous mettiez la science, les contes autochtones, l’activisme environnemental et une pincée de poésie dans un mixeur : vous obtiendrez « Braiding Sweetgrass ». Le livre est divisé en cinq sections qui reflètent le cycle de vie du foin d’odeur : plantation, entretien, cueillette, tressage et brûlage. À travers ces étapes, Kimmerer partage des histoires personnelles, des enseignements indigènes et des connaissances scientifiques, le tout enveloppé dans un récit chaleureux et invitant.

Gratitude et réciprocité : l’art de dire « merci »

L’un des principaux messages du livre est que nous devrions remercier la Terre, et non pas nous contenter de lui prendre ce qu’elle nous donne. C’est comme le rappel suprême à écrire cette note de remerciement à Mère Nature. Kimmerer nous montre comment les pratiques indigènes consistent à donner en retour, à ne prendre que ce dont on a besoin et à s’assurer de laisser quelque chose de bon derrière soi. L’un de mes passages préférés est celui où Kimmerer décrit une cérémonie du café que son père lui a apprise en campant. Son père préparait un pot de café chaud et le versait dans la terre. Apprendre comment le pouvoir de la cérémonie dans les tâches quotidiennes peut « rapprocher le banal du sacré ». Cela nous apprend également qu’en fin de compte, la façon dont vous remerciez n’a pas toujours d’importance, ce qui compte, c’est que vous le fassiez. 

À travers de nombreuses histoires, des « trois sœurs » maïs, courges et haricots, trois graines qui poussent mieux ensemble que séparément) au « Conseil des Pecans », Kimmerer nous persuade que les plantes ont une sagesse à partager si nous y prêtons attention. Qu’il s’agisse de foin d’odeur, de fraises ou d’érables, elle traite chaque plante comme un vieil ami qui a de précieuses leçons à donner. À la fin du livre, vous aurez envie de sortir et d’avoir une conversation approfondie avec votre jardin.

« Braiding Sweetgrass » nous rappelle également que la science et les savoirs autochtones ne sont pas comme l’huile et l’eau, ils se mélangent en fait très bien. Kimmerer montre comment la combinaison des deux peut nous donner une compréhension plus complète et plus riche du monde qui nous entoure. 

Lire « Braiding Sweetgrass », c’est comme partir en retraite dans la nature sans quitter son canapé. La plume de Kimmerer est à la fois apaisante et stimulante, comme une tasse de tisane qui réussit à vous réveiller et à vous calmer en même temps. Elle sait manier les mots de manière à la fois poétique et terre-à-terre (sans jeu de mots), rendant les grandes idées accessibles et personnelles.

Pourquoi vous devriez le lire :

Si vous êtes à la recherche d’un livre qui vous permettra de vous sentir bien dans le monde, même lorsque tout semble un peu fou, « Braiding Sweetgrass » est la réponse. C’est une incitation à ralentir, à apprécier les petites choses et à se rappeler que nous faisons tous partie de quelque chose de plus grand. De plus, cela pourrait vous inspirer à devenir le meilleur parent végétal que vous puissiez être.

Alors, allez-y, prenez un exemplaire et laissez Robin Wall Kimmerer vous emmener dans un voyage à travers le monde magique, mystérieux et totalement génial des plantes. Robin Wall Kimmerer allie la perspicacité scientifique et la sagesse autochtone pour nous rappeler avec force notre place dans le monde naturel et notre devoir de le protéger et de l’honorer. Elle nous incite à être plus attentifs et à cultiver une relation de réciprocité et de gratitude avec la Terre : une leçon qui est plus cruciale que jamais à notre époque.

« Même un monde blessé nous nourrit. Même un monde blessé nous porte, nous offrant des moments d’émerveillement et de joie. Je choisis la joie plutôt que le désespoir. Non pas parce que je fais l’autruche, mais parce que la joie est ce que la terre me donne chaque jour et que je dois lui rendre la pareille. »

Robin Wall Kimmerer dans Braiding Sweetgrass
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